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Les travailleurs de l’hôtel Park Hyatt Paris-Vendôme se révoltent

5 novembre 2016, 07:32

Cette fois c’est à Marseille que les femmes de chambre se sont révoltées !

A l’hôtel Radisson blu, sur le Vieux-Port, ces femmes de chambre donnent, depuis lundi, un tonitruant concert de casseroles devant le quatre étoiles marseillais. Les automobilistes leur répondent par de joyeux coups de klaxons ; les clients, par des regards perplexes. Dans l’univers feutré du luxe, l’irruption de ces femmes en colère détonne.

Et ça se répète : la semaine dernière, ce sont les femmes de chambre de L’Intercontinental, toujours à Marseille, qui s’étaient déjà mises en grève. Et depuis le mois de juin, une demi-douzaine d’établissements ont, eux aussi, été touchés par un mouvement similaire.
Marseille : le combat des femmes de chambre gagne le Radisson

Cette fronde qui fait tache d’huile ne doit rien au hasard : depuis sa scission avec la CNT en 2011, la CNT-Solidarité ouvrière s’est justement construite sur la défense du "prolétariat moderne" constitué par l’armée des petits soldats du nettoiement. "C’est un secteur très précarisé, très peu syndiqué, constate Julien Huard, secrétaire départemental du syndicat. À Marseille, pour convaincre les femmes de se battre, il a fallu vaincre des peurs." Et l’appui d’une jeune juriste de 24 ans, Camille El Mhamdi, désormais salariée du syndicat. "Cette présence nous a aussi permis de mener des actions aux Prud’hommes", dans un autre temple touristique marseillais, le centre commercial des Terrasses du Port.

Dans le petit monde des femmes de chambre, le bouche-à- oreille a fait le reste : les premières victoires du printemps (revalorisation salariale, fin du paiement à la tâche...) ont donné la niaque aux grévistes de l’automne. "La stratégie, détaille Julien Huard, c’est de faire pression sur les hôtels, dont l’image pâtit évidemment d’une grève." Pour l’heure, cette approche s’avère payante : après des succès à Paris, en 2014, au côté de la CGT-HPE (le groupe Accor et son sous-traitant avaient été condamnés à 400 000 € de dommages et intérêts), il n’a fallu que deux jours à L’Intercontinental pour trouver, avec son sous-traitant STN Groupe, une sortie de crise... victorieuse pour les femmes de chambre. Au Radisson blu, les négociations semblent avancer, même si Melody Bolle, la directrice de la communication de l’hôtel, demeurait prudemment en retrait : "Nous ne sommes pas au coeur de la négociation, jouer les médiateurs n’est pas notre rôle..." Mais le vuvuzela à l’heure du café-croissants, on se doute que cela fait désordre...

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