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Le capitalisme nucléaire français tue, lui aussi !!!

25 novembre 2012, 22:55, par max

Ça représente quoi, le prix d’une vie, chez Areva ? » Une Mulhousienne vient d’apprendre qu’elle touchera une compensation pour le décès de son père, ex-salarié d’Areva dans une mine d’uranium au Gabon et atteint d’un cancer des poumons. Une première, fruit d’un combat de onze années.

l a fallu qu’elle agite la menace de poursuites judiciaires pour que la Mulhousienne Jacqueline Gaudet reçoive enfin, le vendredi 16 décembre dernier, la réponse d’Areva, attendue depuis onze ans : la confirmation que le cancer dont son père est décédé en 2000 est bien dû à l’uranium. Aimé un autre des anciens salariés d’Areva, Urbain Perrin, lui aussi décédé d’un cancer.« C’est une première », selon M e Breham, l’un des avocats de l’association Sherpa, pour la défense des populations victimes de crimes économiques Breham, l’un des avocats de l’association Sherpa, pour la défense des populations victimes de crimes économiques« C’est une première », selon M e Breham, l’un des avocats de l’association Sherpa, pour la défense des populations victimes de crimes économiques dont l’association Mounana. L’association Sherpa avait signé des accords en ce sens avec Areva en 2009. Après le décès de ses proches suite à des cancers (son mari en 1997, son père en 2000 et sa mère en 2002, qui avaient vécu respectivement 22 et 15 un mur. Elle avait alors fondé, en 2005, l’association Mounana, qu’elle préside, afin de représenter les intérêts des salariés et ex-salariés d’Areva atteints de cancers. Afin aussi de faire reconnaître les maladies professionnelles dues à l’uranium sur les sites du géant français, car pour l’heure, le reconnaît que trois cancers : des os, des poumons, du sang (leucémie) Les nombreuses démarches tentées n’ont finalement pas été vaines puisque le courrier récemment envoyé par Areva indique : « Les deux médecins tendent à s’accorder sur le lien de causalité entre la pathologie et l’exposition aux rayonnements ionisants, même si cette dernière n’est pas mesurée ong terme des rayonnements ionisants. » Areva écrit vouloir proposer « une compensation pour les deux dossiers retenus ». Et non une indemnisation, qui s’avérerait plus contraignante sur un plan juridique, selon l’avocat Joseph Breham. « Le groupe Areva, en compensant, ne reconnaît pas être juridiquement responsable. Mais il s’engage néanmoins à payer. »« Mon père était conducteur de travaux et Urbain Perrin n’était pas mineur, ce qui faisait dire à Areva qu’ils ne pouvaient être décédés de maladies’uranium 238 : « On ne savait pas où étaient situées les bouches d’aérage de la mine. Plus tard, j’ai appris que l’une d’elles l’était à côté du bureau de mon père. » Seuls ces deux cas font pour l’instant l’objet d’une reconnaissance de la part d’Areva, sur les 22 dossiers déposés par l’association Mounana. Ni le cas ceux de Constant Lamur, Joseph Munos, Marcel Aulagner et Antoinette Perrin. « Cette dernière travaillait dans un bureau qui a été détruit car mais 1 600 Gabonais sont concernés, ainsi que des Nigérians », souligne M e Breham. mais 1 600 Gabonais sont concernés, ainsi que des Nigérians », souligne M Breham.

Comme une bonne nouvelle vient rarement seule, Jacqueline Gaudet a reçu le lundi 19 décembre au matin un appel des signataires du courrier preuve d’humanité de leur part. » Mais jusqu’où iront l’humanité et la repentance, se demande celle qui veut rester vigilante : les compensations sont en pourparlers et grâce à Sherpa, les Gabonais et les Nigérians concernés seront indemnisés de la même manière. « Ça représente quoi, le prix d’une vie, chez Areva ? Je serais curieuse de le savoir… » Comment poursuivre le travail de surveillance des ex-salariés d’Areva et éventuellement compenser les cas qui relèveraient du même sort que celui veille sanitaire. Au Gabon, au Niger et au Kazakhstan notamment veille sanitaire. Au Gabon, au Niger et au Kazakhstan notamment. Deux ans plus tard, un accord signé avec Médecins du monde et l’association Sherpa a confirmé le principe de ces observatoires et l’examen des cas des expatriés malades. Il a fallu attendre octobre 2010 pour que soit mis en place un observatoire de la santé à Mounana : un dispositif tripartite réunissant l’association salariés (examen clinique, radiographie des poumons et prise de sang).« À ce jour, aucun dossier n’est remonté. On ne se met pas dans la situation de quelqu’un qui aurait commis une faute, mais qui met en place un processus scientifique rigoureux », indiquent Didier Fohlen, directeur Responsabilité environnementale et sociétale, et le Dr Alain Acker, directeur médical du groupe Areva. Un autre observatoire, mis en place début décembre au Niger, va démarrer ses contrôles en janvier prochain. En France, les compensations financières pour les deux dossiers acceptés sont en pourparlers avec l’association Sherpa et devraient aboutir début 2012, selon Areva. « On se mettra d’accord surun système équitable, correct, basé sur le dernier salaire de la personne, ni excessif ni ridicule. »

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