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L’impérialisme français au Maghreb et dans le monde arabe...

7 février 2011, 14:57, par CCI

À bas le soutien de l’impérialisme français
aux dictatures tunisienne et algérienne !
Les organisations ouvrières doivent appeler à la grève générale pour protéger la jeunesse, chasser les dictatures mafieuses et ouvrir une voie au pays et à tout le Maghreb !
La révolte de la jeunesse et des travailleurs en Tunisie et en Algérie
La crise capitaliste mondiale a aggravé la situation des travailleurs à l’échelle mondiale : licenciements, intensification du travail, hausse des prix du carburant, de l’alimentation et du logement...
En Tunisie, le 17 décembre, Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et légumes, âgé de 26 ans, s’est aspergé d’essence devant la préfecture de Sidi Bouzid après que la police municipale a confisqué sa marchandise ; il a succombé à ses blessures. Des émeutes avaient précédemment éclaté en 2010 à Ben Guerdane et une grève avait paralysé Redeyef et tout le bassin minier de Gafsa en 2008 durant 6 mois, malgré la direction nationale de la confédération syndicale UGTT. Des manifestations se sont déroulées fin décembre dans la majeure partie du pays. Les protestations se multiplient dans les lycées et les universités. Le gouvernement Ben Ali arrête pêle-mêle lycéens, avocats, syndicalistes, rappeurs, blogueurs, artistes, opposants… La police aurait assassiné, à cette date, 35 personnes. Depuis les meurtres, les manifestants n’ont pas cédé et ils mettent ouvertement en cause le président.
En Algérie, la hausse brutale des prix des produits de première nécessité (huile, sucre, semoule…) a conduit le 5 janvier la jeunesse à se soulever, malgré les appels au calme des autorités et de plusieurs imams. La police a assassiné 5 jeunes.
Pour la solidarité internationale avec la jeunesse de Tunisie et d’Algérie
Le 11 janvier, la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a proposé à Ben Ali et à Bouteflika l’aide de la police française, la même qui attaque les grévistes et persécute les travailleurs immigrés en France.
Les travailleurs, les chômeurs et les lycéens ne peuvent pas compter sur les « démocraties » d’Europe et d’Amérique du nord qui pillent le monde entier, qui soutiennent et qui arment les régimes policiers d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, qui occupent Haïti et l’Afghanistan. La véritable solidarité avec les jeunes et les prolétaires arabes et berbères d’Algérie ou de Tunisie ne peut venir que de leurs sœurs et frères, les travailleurs et les jeunes du Maroc, de Turquie, d’Égypte, d’Irak, d’Europe (dont de nombreux sont d’origine maghrébine), d’Amérique du nord…
Mais les bureaucraties syndicales et les partis de masse d’origine ouvrière sont corrompus par leur propre bourgeoisie. Il faut donc s’organiser pour imposer aux partis et syndicats ouvriers d’appeler à manifester en défense de la jeunesse de Tunisie et d’Algérie, empêcher les exportations d’armes et mettre fin aux politiques qui restreignent l’entrée des travailleurs et des étudiants en provenance d’Algérie ou de Tunisie.
En France, en Espagne, en Italie... le soutien le plus efficace aux travailleurs de l’autre côté de la Méditerranée est la lutte résolue pour renverser son propre gouvernement, son propre capitalisme, son propre impérialisme.
Pour que la classe ouvrière prenne la tête des mobilisations et chasse Ben Ali, Bouteflika et toute la bourgeoisie
Le prolétariat et la jeunesse d’Algérie et de Tunisie n’ont rien à attendre des bourgeois « démocrates » locaux, opposants de façade qui veulent que l’exploitation capitaliste perdure. Le prolétariat, les femmes et la jeunesse n’ont rien à attendre des islamistes, défenseurs acharnés de la propriété privée, dont les amis d’Iran s’enrichissent de la même manière que la famille Ben Ali ou l’état-major de l’armée algérienne, qui ont collaboré avec l’armée américaine contre l’Irak, qui répriment eux aussi les étudiants, les femmes, les travailleurs.
Les travailleurs salariés, les chômeurs, les jeunes en formation ne peuvent pas compter sur les dirigeants confédéraux de l’UGTA et de l’UGTT, mais ils doivent obliger les syndicats à appeler à la grève générale pour chasser Ben Ali et Bouteflika. Ils doivent s’organiser eux-mêmes en comités et les fédérer nationalement pour se défendre, pour vaincre, pour arracher les revendications, pour empêcher les partis bourgeois et les généraux de voler demain leur victoire.
Les travailleurs doivent constituer leur propre parti, ouvrier, révolutionnaire et internationaliste en lien avec l’avant-garde des autres pays car ils ont besoin d’un programme, celui de la révolution socialiste. Le rassemblement de tous les opprimés et exploités a le potentiel de renverser les dictatures corrompues, d’imposer la libération de tous les prisonniers politiques, le blocage du prix des produits de première nécessité, l’augmentation des salaires, l’emploi pour tous, le logement décent pour tous, l’égalité juridique des femmes, le respect des droits des minorités, la liberté sexuelle des jeunes, la dissolution des corps de répression, etc. Pour les obtenir et les garantir, il faut le pouvoir des travailleurs : détruire l’État bourgeois, exproprier les groupes capitalistes privatisés et étrangers, planifier, ouvrir la voie à la fédération socialiste du Maghreb et de la Méditerranée… Prolétaires d’Algérie, de Tunisie, de tous les pays, unissez-vous !

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