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Fuite à Renault ou manoeuvre de Ghosn : le panier à crabes de la direction de Renault

14 mars 2011, 14:41, par Robert Paris

Dans le film, Carlos joue la victime

Carlos s’est dit victime des média et a prétendu qu’il n’avait rien affirmé sur la culpabilité des trois cadres. Comme si on n’avait pas lu sa lettre de licenciement « Vous avez reçu des sommes d’argent de source étrangère conduisant à la conviction que vous avez donné en échange des informations stratégiques pour l’entreprise . » Pelata avait lancé « nous avons poussé nos investigations afin d’être sûrs d’identifier l’ensemble des personnes concernées au sein de l’entreprise. » Deux semaines plus tard sur TF1, Ghosn enfonçait le clou : « Nous avons des certitudes. Les preuves sont multiples. »

Très mauvais film à suspense que nous aura joué la direction de Renault et le rôle qu’elle s’est attribué n’est pas glorieux. Toutes ses accusations étaient mensongères et maintenant elle voudrait se faire passer la victime d’un corbeau. Et si le corbeau était perché sur la plus haute branche...

Le salaire du mépris

Bien des salariés sont interloqués par cette affaire, se demandant quel en était le but et que pouvait bien chercher la direction de Renault en agissant ainsi. C’est oublier que Ghosn n’avait en rien l’intention de rendre public ces accusations mais seulement de faire peur aux intéressés pour les pousser à signer une démission avec arrangement financier. Et surtout c’est oublier que des gens comme les deux lascars qui gouvernent Renault sont tellement imbus d’eux-mêmes et tellement méprisants vis-à-vis de tous les salariés, y compris hauts placés, qu’ils pensent pouvoir manipuler la réalité à leur guise. On entend beaucoup parler des tyrans du monde arabe mais, au sommet des trusts du CAC40, il y a aussi des beaux spécimens !

Qui espionne qui ?

L’affaire d’espionnage inventé aura permis de rendre public l’espionnage que pratique la direction de Renault contre les salariés, comme ce témoignage paru dans la presse : « On m’a proposé de rejoindre le service Sécurité… Mon chef de service m’a demandé d’enquêter sur la vie privée d’un délégué syndical. Il fallait savoir s’il était homosexuel, d’où venait sa Mercedes, ce qu’il faisait en voyage aux Etats-Unis et de manière générale « éplucher » son train de vie. En pleine nuit, nous avons récupéré les données du disque dur de son ordinateur. A la fin nous savions tout sur lui… On nous a fait fouiller le bureau du médecin du travail pour étudier les dossiers médicaux des employés. Autre exemple : des gars étaient chargés de fouiller le coffre du gestionnaire des ressources humaines… Nous avions installé des mini-caméras dans les cafétérias. On a enquêté sur la vie privée de la secrétaire d’un directeur… J’étais chargé de surfer sur le site de rencontre qu’elle fréquentait… J’ai été licencié pour faute. Ça chauffait pour moi parce que j’avais raconté au délégué syndical ce qu’on lui avait fait. »

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