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Le bombardement "allié" de l’impérialisme anglo-américain en 1944 sur la France

18 août 2014, 07:05, par R.P.

Barta le 1er janvier 1943

"PROMESSES" IMPERIALISTES.

Quand Roosevelt et Churchill parlent de la "restauration" de la France par la victoire alliée, les agents gaullistes transforment leurs phrases conventionnelles en assurances que tout reviendra "comme avant". Et ils prêchent, aidés en cela par les agents de Staline, "la libération commune du peuple français".

Aux ouvriers révolutionnaires, particulièrement aux ouvriers communistes, qui luttent "pour que cela change", c’est-à-dire pour détruire le capitalisme, nous posons cette question : avant nous voulions faire la révolution, nous luttions pour le communisme. L’occupation militaire impérialiste doit-elle nous faire oublier que nous sommes une classe distincte, et nous rejeter dans les bras de notre propre bourgeoisie ? N’avons nous plus de choix qu’entre l’esclavage salarié sans phrases dans le "nouvel ordre européen" et l’esclavage salarié des bourgeoisies dites "démocratiques" ? Qu’est-ce que la "libération commune" ?

Pour le prolétariat "libération" signifie le retour à un niveau de vie supérieur et aux libertés politiques. Pour la bourgeoisie, la "libération de la France" signifie le retour à une position privilégiée dans l’exploitation des masses travailleuses françaises et la reconquête de ses bases politiques nécessaires à la poursuite de brigandages internationaux. Or, pour régner sur la France "libérée" dans les conditions actuelles de la chute de l’économie mondiale, la bourgeoisie devra imposer des salaires de famine et employer des moyens dictatoriaux.

Les intérêts du prolétariat et de la bourgeoisie sont plus que jamais inconciliables. Et croire que la lutte de classe contre le capitalisme n’est qu’ajournée "jusqu’à la victoire", c’est seulement ne pas se rendre compte ou ne pas vouloir se rendre compte que la "victoire" impérialiste alliée serait déjà une nouvelle défaite pour le prolétariat français

La bourgeoisie, elle, à travers la guerre, n’a pas un instant abandonné ses buts de classe : renforcement de l’exploitation des travailleurs, destruction des organisations ouvrières, réintégration de l’Eglise dans l’Etat, etc... Et cela n’est pas l’œuvre de quelques politiciens isolés de la bourgeoisie française : au service de la France impérialiste, dans toutes ses combinaisons (lutte de la "démocratie contre le fascisme" en 1939, collaboration pour "l’ordre nouveau", ou lutte pour la "libération nationale" depuis juin 1940), nous retrouvons toujours le vieil Etat, utilisant les mêmes hommes et les mêmes instruments : voilà pourquoi Laval, du pacte de la "démocratie contre le fascisme" (accord franco-soviétique 1935), s’est changé en Laval "autoritaire" de Montoire ; voilà pourquoi De Gaulle et Giraud de l’Action française, luttent aujourd’hui pour le "retour" de la démocratie ; tandis qu’au-dessus d’eux les mêmes Schneider, Gignoux, Renault et les 200 familles exploitent les ouvriers, quel que soit le régime... Et par la diplomatie secrète, la presse pourrie et les bénédictions du Pape, le massacre des peuples continue...

Le prolétariat n’a pas pu empêcher la 2ème guerre impérialiste mondiale par la révolution : la Révolution doit maintenant surgir de la guerre. Car si nous ne renversons pas le capitalisme, nous resterons toujours écrasés par l’armée, la police, la haute administration, la diplomatie, les trusts et les banques et nous serons entraînés dans de nouvelles guerres.

Tous les calculs des impérialistes, toutes leurs tromperies, tout le chauvinisme des social-patriotes de 1942 ("communistes") n’empêcheront pas la chute du capitalisme en Europe, la création des Etats-Unis socialistes d’Europe. L’échec du plan de domination mondiale de l’impérialisme allemand devant l’héroïque résistance de l’Union Soviétique, a créé une situation favorable pour la révolution en Allemagne, en Italie et dans les Balkans ; et si l’Armée Rouge, au cours des mois qui viennent, réussit à ébranler profondément le front capitaliste tenu par Hitler à l’Est, nous pouvons prédire, sans être nullement prophètes, que le printemps ou l’été 1943 sera, pour les peuples écrasés par le militarisme et la guerre, marqué par de grandioses événements.

C’est en vue de ces événements révolutionnaires que nous nous efforçons de préparer le prolétariat, car, sans une conscience politique internationaliste la classe ouvrière ne sera jamais capable de vaincre la bourgeoisie, dont le moyen principal de domination est le nationalisme. La IVème Internationale jouera son rôle dans ces événements, car elle seule possède un programme révolutionnaire scientifique. Selon les mots de Trotsky, "au centenaire du Manifeste Communiste (1847) la IVème Internationale sera la force révolutionnaire déterminante sur notre planète".

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