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Le Giec n’est pas le garant de la vérité scientifique

13 janvier 2018, 06:45

Ainsi, il faut lire la lettre du 17 janvier 2005 où Christopher Landsea annonce sa démission de l’IPCC. Landsea, membre du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), est un des meilleurs experts mondiaux des ouragans tropicaux ; il avait déjà participé à la rédaction du IIe et IIIe Rapport de l’IPCC (1995 et 2001), où il était montré clairement que le réchauffement de la planète n’a aucun effet sur l’activité et la fréquence des ouragans dont le cours cyclique est resté inchangé ces dernières décennies, et le restera probablement dans les prochaines.

Le 24 septembre 2004, Landsea saute de son siège quand les plus grandes chaînes télévisées du monde (et toutes les agences et journaux à leurs suites), rapportent les déclarations de Kevin Trenberth — le savant nommé rapporteur principal du chapitre sur lequel travaille Landsea — qui, dans une conférence de presse convoquée expressément, affirme au nom de l’IPCC que les ouragans qui ont ravagés récemment les côtes américaines étaient dues au réchauffement climatique. Après avoir vérifié attentivement ses sources, c’est-à-dire l’enregistrement intégral des déclarations de Trenberth, Landsea engage une copieuse correspondance avec les dirigeants de l’IPCC pour demander des explications sur de telles affirmations qui contredisent clairement et les conclusions des savants de l’IPCC, et toute la littérature scientifique sur le sujet.

Les réponses du président de l’IPCC, Rajendra Pachauri, sont déconcertantes : il minimise l’affaire en parlant de l’exagération des journalistes (comme à l’ONU, c’est toujours la faute des journalistes !) et du droit des savants à défendre leur propre opinion. Landsea insiste, l’évidence des faits est accablante : les journalistes ont exactement reporté les propos de Trenberth, il a parlé au nom de l’IPCC, pas à titre personnel.

Mais il doit se rendre à l’évidence. Il se heurte à un mur et il doit choisir : trahir sa crédibilité scientifique et humaine pour demeurer dans l’Olympe des savants "officiels" du climat – ceux qui vont à la télévision et qui touchent des ponts d’or à l’ONU — ou rester un savant authentique et démissionner. Landsea choisit la seconde voie mais il explique à ses collègues ce qu’est vraiment l’IPCC et pourquoi on nous expliquera encore que le prochain ouragan sera dû au réchauffement climatique causé par l’homme.

Or le cas de Landsea n’est pas unique. Peu après la démission de Landsea, en Grande-Bretagne, le professeur David Henderson, chef économiste de l’OCDE, intervient devant la Chambre des Lords pour démontrer les tonitruantes "erreurs" des modèles mathématiques utilisés par l’IPCC pour développer ses projections sur les futurs accroissements de température, au point que "l’IPCC ne doit pas être vu comme une source scientifique représentative et influente".

Peu avant, un autre climatologue connu, l’Australien John Zillman, démissionnait du bureau de l’IPCC (où il siégeait depuis de nombreuses années en dénonçant sa dérive idéologique). Et il est facile d’identifier en Pachauri, le président de l’IPCC, le principal responsable de cette dérive.

Plusieurs fois, Pachauri, ignorant son rôle institutionnel, s’est présenté comme un activiste du respect de l’environnement qui impute à l’homme tous les problèmes de la planète. Par exemple, à la fin de 2004, il signa la préface du rapport alarmiste rédigé par la New Economics Foundation britannique, déclarant à l’agence Reuters qu’il espérait que le prochain Rapport de l’IPCC, dont on parle dans ces jours-ci, "produise un message encore plus fort". C’est fait. Pachauri a obtenu ce qu’il désirait. Mais attention : ce "message fort" n’est pas scientifique, il est idéologique et politique. Et c’est une escroquerie.

Svipop (Milan)

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