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Le fascisme bouddhiste est au pouvoir en Inde et tente de sauver le pouvoir capitaliste par un bain de sang interethnique et interreligieux

1er janvier 2020, 08:19

Des dizaines de milliers de personnes défient les menaces du gouvernement indien et manifestent contre les lois suprémacistes hindoues...

Le gouvernement du parti hindouiste-suprémaciste Bharatiya Janatha (BJP) a intensifié la répression d’État contre les travailleurs et les jeunes qui s’opposent à sa Loi d’amendement de la citoyenneté (CAA) communautariste.

Cette loi réactionnaire, qui a été adoptée à la va-vite au parlement national par le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi, accorde la citoyenneté indienne aux immigrants non musulmans du Pakistan, du Bangladesh et d’Afghanistan mais refuse ce droit aux musulmans de tous les pays d’Asie du Sud. Les immigrants d’autres pays de la région, notamment les Tamouls du Sri Lanka et les Rohingyas du Myanmar, sont également exclus.

En même temps, le gouvernement a étendu son Registre national des citoyens (NRC), déjà imposé dans l’État d’Assam, au nord-est du pays, à tous les autres États indiens. Dans le cadre du NRC, les personnes doivent fournir aux autorités des documents prouvant qu’elles sont citoyennes de l’Inde.

Les lois CAA et NRC menacent les 200 millions de résidents musulmans de l’Inde d’être déclarés « non-citoyens » et possiblement expulsés.

Le gouvernement Modi a réagi à une éruption de manifestations de masse, impliquant des dizaines de milliers de personnes de tous les groupes ethniques et religieux, par une brutalité policière accrue et une répression d’État. Défiant ces menaces, d’énormes manifestations et marches ont eu lieu mercredi à Calcutta, capitale du Bengale occidental, pour la troisième journée consécutive.

Hier, les gouvernements des États du BJP ont imposé l’article 144 du Code pénal indien dans tout l’Uttar Pradesh, ainsi qu’au Bengaluru et au Mangaluru dans l’État du Karnataka. L’imposition de cette loi coloniale britannique répressive, qui interdit les rassemblements de plus de quatre personnes, est une tentative de pénaliser toute opposition à la CAA et au NRC.

Mercredi, des policiers et des paramilitaires armés de Delhi ont organisé une « marche du drapeau » ou une démonstration de force pour tenter d’intimider et de réprimer les manifestations dans les quartiers de Seelampur et de Jafrabad. Huit personnes ont été arrêtées. Des mesures au titre de l’article 144 ont également été imposées au Fort Rouge et dans le nord-est de la ville.

Hier, la police a arrêté plusieurs manifestants près du Fort Rouge avant une manifestation prévue, organisée par le Parti communiste de l’Inde-Marxiste (CPM), stalinien, et son soi-disant Front de gauche. La police avait précédemment refusé l’autorisation de la marche prévue.

La police a également interdit une marche de protestation prévue à Bengaluru. Le célèbre historien Ramchandra Guha a été traîné par la police devant l’hôtel de ville alors qu’il expliquait aux médias pourquoi il s’opposait aux lois suprémacistes hindoues du BJP et à la répression étatique.

« La police travaille sous les directives du gouvernement central. Nous protestons de façon non-violente contre une loi discriminatoire, de façon disciplinée... Avez-vous vu de la violence ? » a dit Guha, alors que lui et des dizaines d’autres personnes ont été forcées de monter dans un bus et emmenées au poste de police.

Les autorités gouvernementales ont imposé un couvre-feu dans cinq zones de police de Mangaluru, également dans l’État du Karnataka, et ont suspendu l’accès à Internet dans la ville. Jeudi, deux personnes ont été tuées dans la ville après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants qui auraient tenté de mettre le feu à un poste de police. Un autre homme a été tué à Lucknow, la capitale de l’État de l’Uttar Pradesh, lors de violents affrontements entre les manifestants et la police. Plus de 110 personnes auraient été détenues par la police.

Une manifestation massive contre la CAA a également eu lieu dans la région de Braj, dans l’Uttar Pradesh. La police a attaqué la manifestation et arrêté 38 personnes, dont la plupart ont été libérées par la suite pour des motifs de liens personnels. Le président et le secrétaire du Sarvdaleey Muslim Action Committee in Utter Pradesh, basé à Agra, qui a organisé la manifestation, ont été maintenus en détention. Cinq étudiants ont été arrêtés à Agra alors qu’ils tentaient d’organiser une manifestation à l’intérieur de l’université BR Ambedkar.

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