Accueil > ... > Forum 1310

Quelle perspective pour les suites de la grève aux Antilles

2 juin 2009, 21:22

SUITE DES PROBLEMES NON RESOLUS

Oui la question des békés aux Antilles est un problème non résolu !

Cher frères et soeurs exploités, des Antilles et d’ailleurs, que les BEKES en tant que classe sociale, de concert avec l’Etat française en tant que défenseur du système BEKE aux Antilles et leurs idéologues, de gauche comme de droite, à Paris ou au Antilles combattent depuis des siècles les idées de l’indépendance des opprimés.
Cette idée ne doit pas être confondue avec celle selon laquelle il suffirait d’un autre drapeau pour que tout change. Cela ne signifie pas qu’il suffit de remplacer les Békés par des propriétaires noirs. Cela ne signifie pas seulement une question raciale mais une question sociale. A savoir les propriétés des Békés sont collectivement à nous ! C’est très différent d’une question raciale. Tous les blancs ne sont pas du tout Békés ! Tous les Noirs ne sont pas du tout des exploités et des opprimés. Il y en a qui défendent le système qui est imposé par la France et se situent ainsi plus ou moins directement dans le camp des Békés et permettent que ce système perdure…
Dire que l’oppression de classe aux Antilles, c’est le système Béké, ce n’est pas un racisme opposé au racisme blanc. C’est au contraire affirmer l’intérêt de classe des exploités face à la réalité des exploiteurs. Ce n’est pas une réalité républicaine, démocratique qui amène l’Etat français à défendre avec ses forces de répression l’ordre actuel.
C’est le capitalisme qui a défendu l’esclavage des Noirs. C’est encore lui qui a modifié la forme de cette exploitation, et seulement parce que la révolte ne le rendait plus possible.
Un dirigeant BEKE a dit à la télé qu’il défendrait la domination de race jusqu’au dernier Béké vivant ! Nous savons bien que ce qu’il défend c’est une domination de classe et pas seulement de race. Mais le problème, c’est que ces Békés ont conscience de défendre leur système alors que nous, militant ouvrier, syndical, associatif, communiste, etc, nous ne disons pas, de la même manière, que nous nous battrons jusqu’au bout pour en finir avec le système béké qu’impose la France.
Que certains dirigeants associatifs, syndicaux, et même indépendantistes ne le disent pas, ce n’est pas innocent. C’est une complicité sans faille.
Vous souvenez-vous de l’Afrique du sud il y a seulement quelques années ? Etait-il pensable que l’apartheid prendrait fin suite à des grèves générales à répétition ?

Nous exploités, on nous dit de nous taire. Nous n’aurions pas la force de changer les choses. Mais c’est par la lutte des opprimés que les choses ont changé et pas grâce à quelques chefs des classes dirigeantes, qu’ils soient noirs ou blancs.
L’indépendance politique des opprimés, c’est d’abord l’indépendance d’idées vis-à-vis des idées imposées et d’abord celles de soumission des réformistes de tous poils.
L’indépendance des perspectives des exploités et opprimés, c’est d’abord le fait que les perspectives des opprimés ne se situent pas dans le cadre d’une République bourgeoise qui envoie ses forces armées, ses bérets verts.
Nous avons, nous opprimés, une perspective tout à fait différente de la petite bourgeoisie des privilégiés antillais, qu’ils soient ou non liés à la France, à l’oppression qu’elle impose.
Notre perspective, c’est de reprendre nos biens : les terres, les compagnies d’exploitation et de distribution. Notre perspective, c’est de nous diriger nous-mêmes.
Ce n’est pas un point de vue indépendantiste aussi limité que celui des petits bourgeois nationalistes parce que, pour nous, cette lutte est une partie de la lutte de tous les opprimés de la planète.

Moshé

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.