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La crise frappe les travailleurs de l’Automobile, en France comme dans le monde

27 février 2009, 09:44, par Max

Blagnac. Le coup de gueule des ingénieurs sous-traitants
Tribunal.

On peut être ingénieur et être exploité. C’est en substance ce que dénonce Bruno Raschetti, le délégué CFDT d’Altran Sud-ouest. En matière de sous-traitance, la matière grise aussi, à l’instar de la main-d’œuvre manuelle, se loue. Altran fournit précisément des ingénieurs aux sociétés qui le lui demandent, c’est-à-dire, à Toulouse, principalement celles de l’aéronautique. Basé à Blagnac, Altran Sud-ouest emploie un bon millier de personnes dont l’essentiel travaille pour Airbus et ses sociétés périphériques.

Ces ingénieurs sous-traitants sont remontés contre leur direction qu’ils accusent de contrevenir à la convention collective. « Altran ne respecte pas les salaires minima légaux pour ses ingénieurs », affirme Bruno Raschetti.

sous-traitance généralisée
Le contentieux n’est pas nouveau. Depuis un an et demi, il a même largement prospéré. « Puisqu’on ne peut pas s’entendre dans les instances internes, nous avons assigné la direction », poursuit le syndicaliste. La première manche s’est jouée en octobre 2008, en référé, devant le tribunal de grande instance de Toulouse. Et elle a tourné à la défaveur des salariés qui ont été déboutés. La seconde manche s’est déroulée hier, en appel.

L’enjeu est de taille. D’abord parce que les ingénieurs sous-traitants sont nombreux dans cette entreprise comme dans d’autres. Le recours à la sous-traitance, dans ce domaine aussi, s’est généralisé. Hier, un salarié d’une autre entreprise est par exemple venu assister à l’audience.

Corollaire : l’enjeu financier. La différence entre le salaire payé et le salaire revendiqué va jusqu’à 800 €, indique Bruno Raschetti. L’action en référé pourrait être suivie d’une action sur le fond devant les prud’hommes. « Plus d’une centaine de dossiers sont prêts », avertit le délégué CFDT. Les autres syndicats d’Altran, FO et la CGT, sont associés à cette démarche.

De son côté, le directeur des relations sociales France, présent hier à la cour d’appel, n’a pas souhaité faire de commentaire, de même que la direction régionale qui n’a pas répondu à notre appel. La décision a été mise en délibéré au 29 avril.

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