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Socrate, dialecticien et communiste

26 octobre 2009, 21:39, par MOSHE

« - Socrate : Maintenant, ne borne pas ton enquête aux hommes, si tu veux découvrir plus aisément la vérité ; étend la à tous les animaux et aux plantes, bref à tout ce qui a naissance et voyons, en considérant tout cela, s’il est vrai qu’aucune chose ne saurait naître que de son contraire, quand elle a un contraire. « (…) Voyons donc si c’est une nécessité que tout ce qui a un contraire ne naisse d’aucune autre chose que de contraire. (…) Autre question : n’y a-t-il pas entre tous ces couples de contraires une double naissance, l’une qui tire l’un des deux contraires de l’autre, et l’autre qui tire celui-ci du premier ? (…) N’en est-il pas de même de ce que nous appelons se décomposer et se combiner, se refroidir et s’échauffer, et ainsi de tout ? Et si parfois les mots nous font défaut pour le décrire, en fait du moins, c’est toujours une nécessité qu’il en soit ainsi, que les contraires naissent les uns des autres et qu’il y ait génération de l’un des deux à l’autre. (…) N’admet-tu pas que le contraire de la vie, ce soit la mort ? (…) Et qu’elles naissent l’une de l’autre ? (…) Si en effet les naissance ne s’équilibraient pas d’un contraire à l’autre, et tournaient pour ainsi dire en cercle, si au contraire elles se faisaient en ligne droite et uniquement d’un contraire à celui qui lui fait face, si elles ne revenaient pas vers l’autre et ne prenaient pas le sens inverse, tu te rends bien compte qu’à la fin toutes les choses auraient la même figure et tomberaient dans le même état et que la génération s’arrêterait. (…) Si, par exemple, l’assoupissement existait seul, sans avoir pour lui faire équilibre le réveil né du sommeil, tu te rend compte (…) que tout le monde serait endormi. (…) D’où nous vient l’idée d’égalité ? (…) Nous disons bien qu’il y a quelque chose d’égal, je n’entend pas parler d’un morceau de bois égal à un autre morceau de bois, ni d’une pierre égale à une pierre, ni de rien de pareil, mais d’autre chose qui est par delà toutes celles-là, de l’égalité elle-même. (…) Il faut donc que nous ayons eu connaissance de l’égalité avant le temps où, voyant pour la première fois des choses égales, nous nous sommes dit : « Toutes ces choses tendent à être telles que l’égalité, mais ne le sont qu’imparfaitement. » (…) Il faut donc que l’égalité ait existé avant que nous naissions pour qu’elle nous apparaisse ensuite comme une réminiscence. (…) Te parait-il aussi que tous les hommes puissent rendre raison de ces réalités dont nous parlions tout à l’heure ? (…) Tu ne crois pas que tous les hommes connaissent ces réalités ? (…) Qu’on m’apporte le poison. (…) Jusque là nous avions eu presque tous assez de force pour retenir nos larmes ; mais en le voyant boire et quand il eut bu, nous n’en fûmes plus les maîtres. (…) Que faites vous mes étranges amis, s’écria-t-il, soyez donc calmes et fermes. »

Qu’est-ce qu’un philosophe pour Socrate ? (conversant avec le géomètre

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