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Le mouvement noir aux USA

3 mai 2015, 07:56

Des milliers de travailleurs et d’étudiants ont manifesté à Baltimore mercredi, bravant la répression militaro-policière dans cette ville de 622.000 habitants.

Les manifestations de solidarité, dont certaines pour exiger le retrait de la Garde nationale de Baltimore, se sont étendues à New York, Milwaukee, Minneapolis et Washington, DC.
La colère populaire a été déclenchée par le meurtre par la police d’un homme de 25 ans Freddie Gray, mais les manifestations ont des causes sociales plus profondes.
En plus de la violence de la police, les jeunes en colère dans les rues de Baltimore dénoncent la détérioration des écoles, la pauvreté, les emplois de misère et le gouffre social qui a produit « deux Baltimores », l’une pour les riches et les puissants, l’autre pour les pauvres. Ils se plaignent de l’indifférence de l’establishment politique de la ville depuis longtemps dominé par des politiciens Afro-américains corrompus du Parti démocrate.
Alors que les tensions de classe qui caractérisent la société américaine refont surface, la classe dirigeante y répond par la violence et la répression.

Le gouverneur républicain du Maryland, Larry Hogan, et la maire démocrate de Baltimore, Stephanie Rawlings-Blake, en étroite consultation avec le président Obama, ont utilisé des cas de pillages s’étant produits dans la nuit de lundi pour déclarer l’état d’urgence, déployer la Garde nationale dans la ville, y compris devant les écoles, et imposer un couvre-feu entre 22 heures et 5 heures du matin.

Des véhicules militaires surveillent étroitement les manifestations, et des hélicoptères de police survolent la ville. Entre-temps, la police a réprimé des manifestations de solidarité impliquant quelque 300 manifestants mardi soir à Ferguson, Missouri. Cette banlieue de St. Louis a connu une répression policière militarisée des manifestations qui avaient suivi l’assassinat par la police de Michael Brown, un jeune homme de 18 ans.

Les autorités et les médias cherchent à conditionner la population à accepter sans broncher des mesures d’Etat policier et la suspension des droits démocratiques.

Le gouverneur Hogan a déclaré mercredi que la Garde nationale resterait « jusqu’à ce que la violence cesse », ajoutant qu’il y avait encore « de l’hostilité, de la colère et des gens qui veulent faire des ennuis et ne veulent pas s’en aller en paix ». Le couvre-feu resterait en vigueur, a-t-il dit, même si les autorités « permettraient » des manifestations.

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