Accueil > ... > Forum 50761

La politique des classes dirigeantes grâce à Covid : faire changer la peur de camp en l’inoculant au monde du travail

4 janvier 2021, 04:56, par Snecmax

« Si vous le voulez, priez pour les morts - mais surtout, battez-vous pour les vivants ! » Mama Jones Lire ici l’article sur cette ouvrière et militante de la cause des travailleurs. Lire ici

Ses enfants et son mari ont tous péri dans l’épidémie de fièvre jaune qui a frappé Memphis en 1867. « Les victimes étaient avant tous les pauvres et les travailleurs », a-t-elle écrit plus tard. « Les riches pouvaient quitter la ville. Les écoles et les églises ont été fermées. Il était interdit d’entrer dans le foyer d’une victime sans autorisation spéciale. Les pauvres ne pouvaient pas se payer une infirmière. En face de chez moi, dix personnes étaient mortes de l’épidémie. De tous les côtés, la mort nous entourait. On enterrait les cadavres la nuit, sans cérémonie. J’entendais les cris délirants et les pleurs.

Mother Jones a joué un rôle de premier plan dans de nombreuses luttes, dont la grève des mineurs à Arnot (Pennsylvanie). La grève a été victorieuse, mais pas avant une tentative, de la part des employeurs, d’y mettre fin d’une façon bien particulière. Mother Jones se trouvait un soir chez le dirigeant du syndicat de la localité, un dénommé Wilson, lorsque quelqu’un a frappé à sa porte. Le foyer de la famille Wilson était hypothéqué auprès d’une banque dont le propriétaire était aussi celui de la mine. Les visiteurs nocturnes avaient une proposition à faire au dirigeant syndical : « On annulera l’hypothèque sur votre foyer et on vous donnera 25 000 dollars si vous acceptez de quitter la région et de laisser mourir la grève. » Mother Jones écrit : « Je n’oublierai jamais sa réponse : " Messieurs, si vous rendez visite à ma famille, je vous garantis un accueil chaleureux. Mais si vous êtes là pour m’inciter à trahir mon intégrité et les travailleurs qui me font confiance, je vous demande de partir immédiatement et de ne plus jamais revenir. " » Wilson logeait des grévistes en difficulté chez lui, partageait tout ce qu’il avait avec eux et vivait modestement. Mother Jones écrit encore à son sujet : « Il connaissait les mêmes difficultés que les militants de base de l’organisation. Des dirigeants comme lui, nous n’en avons plus, de nos jours. »

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.