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A qui profite le crime Covid ?

18 juillet 2020, 02:03, par andré

Au milieu de toutes ces morts et de cette dévastation économique, les marchés boursiers se sont envolés, l’indice Dow Jones des valeurs industrielles a clôturé pour la quatrième journée de bourse consécutive avec une autre hausse totale de plus de mille points. Le S&P 500 est aujourd’hui nettement plus élevé qu’il y a un an.

Mercredi, Goldman Sachs, la banque d’investissement de Wall Street, a annoncé en début de journée qu’elle a réalisé l’un des trimestres les plus rentables de son histoire. Elle a doublé ainsi les prévisions des analystes. Cette annonce a déclenché une frénésie sur la bourse de Wall Street.

Ce n’est plus question de savoir dans quelle mesure la bourse et le destin de la société se sont totalement séparés. « La bourse et l’économie vont chacune de leur côté », a conclu Mark Zandi, chef de Moody’s Analytics, au Washington Post.

La hausse massive des cours boursiers et des profits des banques n’a qu’une explication : l’État capitaliste a mis à la disposition de ses maîtres de l’oligarchie financière des sommes d’argent illimitées, dont le but central n’est autre que l’enrichissement des personnes les plus riches du monde. Suite à l’essor massif des marchés, les milliardaires américains se sont enrichis de quelque 600 milliards de dollars depuis la mi-mars.

À ce jour, la Réserve fédérale a injecté plus de trois mille milliards de dollars dans les marchés financiers. Cela est en plus des deux mille milliards de dollars de relance économique – dont une grande partie sous la forme de renflouements d’entreprises – créés par la loi CARES adoptée fin mars.

Toutes les affirmations selon lesquelles le sauvetage des grandes entreprises par la loi CARES et le sauvetage de Wall Street par la Réserve fédérale ont eu quelque chose à voir avec l’aide à la masse de la population sont totalement mises à nu par la nature de ce qui s’est passé.

Ce serait difficile d’imaginer un ordre social plus corrompu que celui qui existe actuellement. La pandémie est devenue un facteur favorable à l’enrichissement de l’oligarchie financière. Tant que la crise servira de prétexte à des renflouements massifs par la Réserve fédérale, il n’existe aucun incitatif à la maîtriser.

Si l’on arrête, ne serait-ce que pour une minute, les subventions massives aux marchés, un krach dévastateur aurait lieu, de l’ampleur de celui qui a eu lieu en mars, lorsque le Dow a chuté de 50 pour cent.

L’oligarchie financière vit aux dépens de la société. Non seulement par l’exploitation de la classe ouvrière dans les usines et les lieux de travail, mais aussi par la redistribution massive des richesses vers le haut par le biais du mécanisme du marché.

Bien que cela ait été l’enfer pour des millions de personnes, certaines parties de la classe dirigeante considéreraient la pandémie comme un âge d’or. Alors que les corps s’empilaient, les oligarques se sont mis en quarantaine dans leurs propriétés et condominiums en bord de mer, volant entre leurs résidences à bord d’hélicoptères privés et, au moindre reniflement, soignés par des médecins privés.

Peu importe que les cadavres s’entassent dans des camions frigorifiques dans tout le pays. Les comptes bancaires des riches sont de plus en plus importants.

Alors que des millions de personnes meurent, la classe dirigeante et ses porte-parole médiatiques n’ont que deux exigences : rouvrir les écoles et réduire les allocations de chômage. « Les enfants américains ont besoin que les écoles publiques rouvrent à l’automne », a déclaré vendredi l’éditorial principal du New York Times. Mercredi, il a demandé « un plan pour réduire les paiements » aux travailleurs « à mesure que l’économie se redresse ».

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