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Guerre sanitaire contre le coronavirus ou guerre de classe contre le Prolétariat ?

25 avril 2020, 08:23, par Jacques

Aujourd’hui, les mesures prises pour le moment par les banques centrales et les différents États développés sont variables suivant les pays mais globalement du même ordre qu’en 2008 : une injection considérable de liquidités, des plans d’assistance sociale très limités même si ici ou là, il y a des tentatives – au moins en parole – de garantir les salaires, le paiement des loyers (un moment), des efforts sur le plan de la santé publique et des plans de relance économique avec des projets de nationalisation de certains secteurs comme l’aéronautique ou l’automobile un peu supérieurs à ce qu’il ont été il y a 12 ans (Général Motors avait été nationalisé avec de nombreux licenciements, la fermeture de plusieurs sites, la destruction d’acquis sociaux et aujourd’hui la population n’a pas encore fini de payer tandis que GM dont l’État possède encore 30% va très bien maintenant) pour autant qu’on puisse en juger pour l’instant ; le plus important pour le moment étant le plan Chinois avec 6 000 milliards d’euros et la construction de 22 000 infrastructures à peine supérieur à celui des années 2008 dans le cadre d’une économie chinoise qui tousse depuis quelques temps mais qui pourrait reprendre – et surtout au niveau asiatique - tandis que les autres s’effondreraient. Les USA annoncent pour leur part un plan de 2 à 4 000 milliards de dollars de soutien aux entreprises – toujours en discussion à l’heure où j’écris – et ce qui fait parler, 1 000 dollars par personne dans certaines conditions de revenus 3.

Bien sûr, tout est en pleine évolution et chaque jour apporte son lot de nouvelles, mais quasiment partout, pour le moment, la première réaction des pouvoirs a été l’aide aux banques et aux entreprises qui dépasse infiniment l’aide aux populations et aux services publics, notamment de santé, ce qui est particulièrement visible, choque et provoque mille indignations.

En conséquence, après un premier moment de solidarité nationale au moins en parole -avec en France des promesses d’interdiction des licenciements (non tenues) ou de plus ou moins garanties des salaires avec la prise en charge du chômage partiel pour les patrons par l’État et le paiement de 84% du salaire - , les mesures coercitives se multiplient pour obliger les travailleurs à retourner au travail le plus vite possible malgré les risques même là où ce n’est pas indispensable : suspension du droit de grève au Portugal, suspension durant 4 mois des contrats de travail et des salaires au Brésil, déclarations tonitruantes de Trump le 23 mars que tout le monde devrait reprendre le travail rapidement autour du 12 avril avant que la crise économique ne fasse plus de dégâts que la crise sanitaire, dénonciation du confinement de certaines villes par Bolsonaro pour pousser à la reprise du travail, mise en cause de la durée du temps de travail, des congés payés, des repos hebdomadaires et possibilité de semaines de 60 heures dans certains secteurs en France où le gouvernement et le patronat, soutenus par les directions syndicales et politiques de gauche et de droite, profitent du temps de confinement pour tenter d’écraser les résistances populaires qui se sont manifestées précédemment comme d’ailleurs un peu partout.

Il est donc possible ou probable qu’on entre dans une période de licenciements et de chômage encore plus massif

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