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1200 av. J.-C. - La période où la civilisation méditerranéenne s’est effondrée

16 janvier 2020, 07:53, par Florent

« Cataclysmes » de l’historien Laurent Testot :

« La majorité des auteurs travaillant sur l’âge du Bronze final, comme le souligne l’archéologue Eric H. Cline, décrivent peu ou prou le même processus : entre le XVIème siècle et le XIIIème siècle avant notre ère, les échanges diplomatiques et commerciaux atteignent une densité inédite, créant un système-monde cosmopolite. Les dirigeants d’Assyrie, de Babylonie, de Mycènes nouent des alliances matrimoniales et se jurent assistance….

Tout cela part en flammes au XIIème siècle avant notre ère. De la Grèce à la Mésopotamie, les cités sont détruites, les populations s’effondrent, famines et épidémies ravagent ces terres autrefois prospères… De la cité andine deTiwanaku à l’empire khmer, l’histoire abonde en effondrements de sociétés. Mais l’effondrement de la fin de l’âge de Bronze est systémique et, en cela, n’a qu’un seul équivalent dans l’histoire : celui qui ébranla l’ensemble des sociétés d’Eurasie, de la Chine des Han à l’Empire romain d’Occident, à partir du IIIème siècle de notre ère.

A la fin de l’âge du Bronze, la catastrophe anéantit cinq des six grandes puissances d’Asie occidentale. S’effondrent le puissant empire Hittite, occupant l’actuelle Turquie ; le récent royaume d’Assyrie, ayant tout juste conquis le royaume du Mitanni, en Syrie orientale ; le royaume kassite, solidement articulé autour de sa capitale Babylone ; la dynamique civilisation minoenne, entre Grèce et Crête, dominée par la cité de Mycènes ; le royaume élamite, en l’actuel Iran, l’empire égyptien, même s’il finalement survécu…

La Grèce et une partie du Levant semblent en proie à des révoltes internes… Au final, la complexité du système international entraîna la chute, en cascade, des royaumes grecs – mycénien, chypriote et crétois -, comme des empires des Hittites, des Babyloniens, des Assyriens et d’une multitude d’autres Etats… L’Egypte survécut à l’hécatombe. Mais l’Empire des pharaons fut brisé par le cataclysme qui engloutit ses voisins… »

Il faut remarquer cependant que l’index de cet ouvrage, s’il reconnaît une révolution agricole/néolithique, une révolution biologique/corporelle, une révolution cognitive/symbolique, une révolution démographique, une révolution économique/commerciale, une révolution énergétique, une révolution évolutive/démiurge, une première et une deuxième révolution industrielle, une révolution militaire, une révolution morale, une révolution médiatique, une révolution politique, une révolution scientifique, une révolution technologique, une révolution verte, une révolution islamique… refuse d’indiquer une révolution sociale des exploités contre les exploiteurs, et d’ailleurs n’emploie jamais ces termes d’exploités et d’exploiteurs.

Le parti pris de cet auteur est purement climatique. Les luttes sociales ne sont pas sa tasse de thé. Par exemple, il pense que ce sont les classes dirigeantes qui se sont détournées de l’emploi de l’esclavage et ne voit pas le lien avec la révolte et la révolution des esclaves, luttes auxquelles il ne fait même pas allusion, pensant que ce sont les protestants britanniques qui ont imposé au monde l’abandon de l’esclavage.

Toute son obsession dans cet ouvrage, c’est le climat et la politique environnementale des sociétés. Le sous-titre de son ouvrage est « une histoire environnementale de l’humanité », pas dans celle de la lutte des classes !

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