Quand les historiens bourgeois reconnaissaient la lutte des classes
21 octobre 2017, 23:20, par Camille Lefèvre
Bonjour, merci pour votre article intéressant, mais deux petites précisions en passant : Guizot ne dit pas "la lutte des classes remplit..." mais la lutte des ordres". Bien sûr, c’est la même chose qui est désignée, mais c’est plus juste d’être scrupuleux dans ses citations. Et comme la source n’est pas citée je vous la donne, si ça peut servir : Du gouvernement de la France depuis la Restauration, et du Ministère actuel (livre électronique sur Gallica). Sans développer trop ma critique, j’ajouterai que des extraits que vous citez vous ne semblez pas frappé comme moi par la distance entre les penseurs libéraux et les penseurs marxistes à partir de cette exposition commune des classes sociales. Les penseurs de gauche ont développé la critique de l’oppression injuste d’une classe riche et possédante sur des classes pauvres et démunies, tandis qu’un libéral comme Guizot, ou d’autres, y voient comme un équilibre (naturel ?) nécessaire, une espèce d’équation égale où tantôt les uns gagnent, tantôt perdent, se rejoignent pour une meilleure concorde, etc., ça fait une sacrée différence. Je suis en train de faire un papier sur le libéralisme, je lis Locke, Hutcheson, Fletcher et bien d’autres, et on entend beaucoup parler de la Liberté individuelle, celle d’entreprendre, de posséder, d’acheter oui, de la voix d’esclavagistes qui pensent surtout à la liberté des mâles propriétaires blancs. Et Domenico Losurdo a rappelé à juste titre toutes les mesures coercitives envers les pauvres blancs des ces époques dominées par ces grands penseurs de la liberté à tout crin, mais c’est un autre débat me direz-vous. Affirmer la lutte des classes, c’est une chose, la juger bonne, utile ou au contraire néfaste et délétère, c’est autre chose.
Bonjour, merci pour votre article intéressant, mais deux petites précisions en passant : Guizot ne dit pas "la lutte des classes remplit..." mais la lutte des ordres". Bien sûr, c’est la même chose qui est désignée, mais c’est plus juste d’être scrupuleux dans ses citations. Et comme la source n’est pas citée je vous la donne, si ça peut servir : Du gouvernement de la France depuis la Restauration, et du Ministère actuel (livre électronique sur Gallica). Sans développer trop ma critique, j’ajouterai que des extraits que vous citez vous ne semblez pas frappé comme moi par la distance entre les penseurs libéraux et les penseurs marxistes à partir de cette exposition commune des classes sociales. Les penseurs de gauche ont développé la critique de l’oppression injuste d’une classe riche et possédante sur des classes pauvres et démunies, tandis qu’un libéral comme Guizot, ou d’autres, y voient comme un équilibre (naturel ?) nécessaire, une espèce d’équation égale où tantôt les uns gagnent, tantôt perdent, se rejoignent pour une meilleure concorde, etc., ça fait une sacrée différence. Je suis en train de faire un papier sur le libéralisme, je lis Locke, Hutcheson, Fletcher et bien d’autres, et on entend beaucoup parler de la Liberté individuelle, celle d’entreprendre, de posséder, d’acheter oui, de la voix d’esclavagistes qui pensent surtout à la liberté des mâles propriétaires blancs. Et Domenico Losurdo a rappelé à juste titre toutes les mesures coercitives envers les pauvres blancs des ces époques dominées par ces grands penseurs de la liberté à tout crin, mais c’est un autre débat me direz-vous. Affirmer la lutte des classes, c’est une chose, la juger bonne, utile ou au contraire néfaste et délétère, c’est autre chose.