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Mort de la psychanalyse infantile, fin de l’hôpital de jour ? Est-on en train de casser l’accès des enfants aux traitements psychanalytiques ? Faut-il se contenter de la « première dame » pour soigner l’autisme ?

30 août 2017, 12:35

On pouvait lire déjà en 2013 :

Il souffle un vent de haine dans le débat passionnel qui existe aujourd’hui sur l’autisme. Il pleut des propos de détestation à l’endroit de la psychanalyse.

A l’occasion de la présentation du 3e Plan autisme, jeudi 2 mai, la ministre déléguée aux Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a tenu au Parisien des propos d’une exemplaire binarité et d’un manichéisme confondant, mettant dos à dos, dans l’approche thérapeutique de cette maladie, les tenants de la psychanalyse et ceux qui « utilisent d’autres méthodes ». Madame Carlotti affirme que ces dernières sont « celles qui marchent », laissant sous-entendre que celles de la psychanalyse sont nulles et non avenues.

De plus, la ministre a déclaré le même jour que « depuis quarante ans l’approche psychanalytique est partout » et « concentre tous les moyens ». Des mots qui laissent un goût particulièrement amer.

Désormais, seules les institutions utilisant « les méthodes qui marchent » se verront dotées de budgets de fonctionnement. Les autres sont sommées de se mettre au pas et priées sans ménagement de mettre leur savoir-faire forgé depuis des années au rebut : la chasse aux sorcières a commencé.

Pire encore, le journaliste du Parisien affirme que la plupart des autistes traités par l’approche psychanalytique « finissent à l’hôpital psychiatrique ». Là encore, le procédé est non seulement calomnieux mais outrancier, et nous invitons ce journaliste comme la ministre à venir dans nos unités de pédopsychiatrie examiner de quelle façon nous y travaillons.

Si certains psychanalystes ont pu dans le passé être dogmatiques et culpabilisants à l’endroit des mères d’enfants autistes, la majorité d’entre eux ne tiennent aujourd’hui plus ce discours et maintiennent comme nécessaire une approche plurielle de l’autisme alliant méthodes psychanalytiques, cognitives et éducatives.

Encore un point : Madame Carlotti déclare que « plus le dépistage est précoce, meilleure est la prise en charge ». Fort bien ! Nous en sommes d’autant plus d’accord que ce sont précisément des psychanalystes comme ceux de l’Association Préaut qui ont mis au point un tel dépistage, encore plus précoce puis qu’il s’adresse aux bébés bien avant 18 mois. Non content de faire de la psychanalyse l’ennemi sur le dossier de l’autisme, le gouvernement semble avoir perdu la mémoire.

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