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L’expansion de l’Univers, une preuve de la dialectique matière/espace-temps

15 août 2017, 18:34, par Terre-à-terre

Je ne pense pas qu’une relation mathématique établie par expérimentation soit le fin mot de l’histoire, mais l’absence de vérification expérimentale directe d’une hypothèse comme celle de l’expansion de l’univers devrait la faire traiter comme une hypothèse et non pas comme un fait. Et en science, il y a toutes sortes d’autres hypothèses qui sont elles vérifiées expérimentalement de façon directe et qui prennent la valeur de fait expérimental. C’est l’essentiel de ce que je dis, il ne faut pas le perdre de vue à travers toutes sortes d’autres considérations philosophiques et sémantiques complexes sur la nature des hypothèses et des faits qui peuvent aussi être valables et intéressantes.

Cela étant dit, ce que les « relations » mathématiques expriment ce sont les « relations » ou interactions entre les objets et phénomènes. Les objets, phénomènes et concepts considérés en dehors des « relations » qu’ils entretiennent avec les autres objets ou considérés en dehors des interactions de leurs composantes sont vides de sens. C’est ce que Engels disait essentiellement quand il critiquait les qualités « métaphysiques » figées données aux objets. La dialectique, c’est aussi le passage des objets et concepts figés à celui des phénomènes et interactions. Le langage qui exprime abstraitement ces interactions, ce sont les mathématiques.

Une relation mathématique, ce n’est pas « le fin mot de l’histoire ». Elle n’exprime qu’une partie des interactions d’un objet ou d’un phénomène de la réalité. Elle l’exprime aussi en fonction d’un niveau spécifique d’échelle de la réalité. Prise isolément, une relation mathématique peut s’appliquer à un grand nombre de phénomènes, elle peut s’appliquer à de nombreux concepts. C’est une « abstraction » bien incomplète.

Je dis cela tout en étant pleinement conscient de la sur-mathématisation abstraite de la physique moderne. Par cela je veux dire que la physique moderne (en particulier la physique quantique) est devenue dans une mesure importante plus une théorie mathématique opératoire sur la réalité qu’une exposition des interactions détaillées entre des entités physiques concrètes, qu’une exposition explicite des interactions correspondant à ses opérations mathématiques abstraites. Elle a perdu le lien avec la réalité détaillée des interactions physiques, elle ne retrouve ce lien qu’au niveau des résultats opératoires très précis et vérifiés expérimentalement. Les interactions réelles détaillées sont une boîte noire que certains physiciens se permettent de refuser d’examiner même en principe. L’empereur est nu mais il se pavane comme s’il était vêtu de précieux vêtements.

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