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La Guyane au bord de la révolution sociale…

5 avril 2017, 07:53

Le collectif Pou La Gwiyann Dekolé, qui réunit les revendications guyanaises, a intégré la reconnaissance des droits des peuples autochtones parmi la liste des "revendications concernant des problèmes dont l’urgence ne souffre pas de délais quant à leur résolution". Vendredi 31 mars, des représentants des peuples autochtones de Guyane rencontraient à Cayenne la ministre des Outre-mer, Ericka Bareights, pour exposer leurs revendications. Samedi 1er avril, suite à l’insatisfaction du collectif Pou La Gwiyann Dekolé face aux propositions gouvernementales, des ateliers thématiques étaient mis en place pour travailler sur les différents points de blocage. L’atelier Peuples autochtones faisait partie des groupes de travail où les points d’achoppement peinaient plus qu’ailleurs à être résolus.

La première revendication amérindienne est que la France ratifie la Convention « relative aux peuples indigènes et tribaux » de l’Organisation internationale du travail. La ministre des Outre-mer se serait engagée à adresser une lettre au Conseil d’Etat à ce propos.

Parmi les autres demandes qui pourraient recevoir une réponse positive à l’issue des négociations se trouve une revendication foncière. Tout comme la Collectivité territoriale de la Guyane, les communes et des représentants du monde agricole, les peuples autochtones de Guyane demandent de la terre : "La rétrocession immédiate de 400.000 hectares de terres du domaine privé de l’Etat", précisent-ils dans leur liste de revendications. "Il s’agit de garantir un espace de vie suffisant dans les villages pour la génération future. Mais aussi de protéger cet espace de vie des spéculations foncières, des occupations illégales, de la déforestation, de l’agriculture intensive, des projets d’exploitation aurifères et de biomasse" explique le document des doléances amérindiennes.

Le souhait d’une plus grande association des Amérindiens à la gestion foncière de la Guyane s’accompagne de revendications environnementales. Les organisations autochtones se sont ainsi positionnées contre les activités minières en demandant "l’arrêt immédiat du projet d’exploitation aurifère par les sociétés Colombus Gold et Northgold sur le site Montagne d’Or, ainsi que l’arrêt de tout projet d’exploitation de ce type dès lors qu’il est porté par des multinationales étrangères". Cette demande est étayée par l’affirmation que la méga-industrie minière "n’est pas solidaire ni équitable en terme de retombées économiques. Elle ne développera donc pas notre pays mais, bien au contraire, minera les bases même de notre patrimoine naturel, à savoir ses ressources énergétiques et hydriques, son attractivité touristique potentielle et sa biodiversité."

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