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La terreur blanche : les massacres des armées blanches et impérialistes occidentales contre la révolution russe

16 avril 2017, 08:51, par Robert Paris

Pour répondre à la question de savoir si les bolcheviks de la révolution d’Octobre représentaient ou pas le peuple révolutionnaire qui avait fait la révolution de Février, nous allons demander un témoignage indiscutable, celui des généraux blancs !!!! Nous citerons d’abord le chef des Gardes Blancs, le général Kalédine, puis le général Dénikine, général en chef des armées blanches, aucun d’eux ne pouvant être soupçonné d’avoir jamais sympathisé avec les bolcheviks, même après leur défaite !!!

Le général Kalédine, battu par l’armée rouge en 1918, écrivait : « Notre situation est désespérée. La population, non seulement ne nous soutient pas, mais elle nous est même franchement hostile. Nous n’avons plus aucune force, et la résistance est inutile. » Témoignage d’autant plus fiable que celui qui le cite est le général Dénikine dans « Ocherki Russkoi Smuty », (vol II, p. 220).

Le général Dénikine écrivait également dans l’ouvrage précédemment cité, au volume V :

« La libération par nos troupes d’énormes territoires aurait dû provoquer un soulèvement de tous les éléments hostiles au pouvoir soviétique… La seule question qui se posait était de savoir si les masses populaires avaient assez du bolchevisme…. Le peuple marchera-t-il avec nous ?... Sa réponse fut d’abord indécise, puis négative…. Les troupes de l’armée du sud (de l’armée blanche) n’échappèrent pas à la maladie générale et ternirent leur réputation en se livrant à des pogroms de Juifs… Les abcès internes crevèrent dans l’atmosphère de haine. Les pogroms éprouvèrent douloureusement les Juifs, mais ils affectèrent aussi l’esprit des troupes, les pervertirent et ruinèrent la discipline… Cette fête (celle des armées de pillage) en un temps de peste suscita la colère et le dégoût des observateurs étrangers… Les munitions anglaises et le pain du Kouban nous parvenaient encore de nos bases d’approvisionnement, mais les bases morales avaient déjà été détruites. »

Et Dénikine y cite encore le général Wrangel, général en chef de l’Armée des Volontaires :

« L’Armée des Volontaires s’est discréditée elle-même par ses pillages et ses violences. Nous avons tout perdu. Nous ne pouvons même pas essayer de marcher une nouvelle fois le long des mêmes routes, derrière le même drapeau. »

Dénikine écrivait également dans « La décomposition de l’armée et du pouvoir » :

« La révolution était inévitable. On dit qu’elle a été voulue du peuple tout entier. Ce n’est vrai qu’à un point de vue : toutes les classes de la société étaient également mécontentes de l’ancien pouvoir — et ce fut la cause de la révolution. Mais touchant son extension, touchant les buts qu’elle devrait atteindre, il n’y avait aucune entente : il était fatal qu’apparussent des crevasses profondes, dès le jour qui suivit la chute du régime. La révolution avait un visage multiple. Pour les paysans, elle était la terre qu’ils obtenaient enfin ; pour les ouvriers, les bénéfices de l’industrie ; pour la bourgeoisie libérale, une transformation de la vie politique, et des réformes sociales modérées ; pour la démocratie révolutionnaire, le pouvoir et toutes les conquêtes sociales possibles ; pour l’armée, la suppression des chefs et la fin de la guerre. »

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