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Quand la bourgeoisie voulait faire crever de faim autant qu’étouffer sous les calomnies le révolutionnaire Karl Marx…

31 mars 2018, 06:13, par Robert Paris

Marx, lui-même, l’expose ainsi dans une lettre à Wilhelm Liebknecht du 17 septembre 1859 :

« Vogt était l’instrument à la solde de Bonaparte (Louis Napoléon) pour corrompre les libéraux en Allemagne et les révolutionnaires allemands à l’étranger. Ainsi, Vogt avait offert à un écrivain libéral allemand la somme de trente mille florins pour le circonvenir dans l’intérêt de la propagande bonapartiste. »

Engels rapporte dans son article « Karl Marx » de 1877 :

« Pendant la guerre italienne, Marx combattit, dans le journal allemand Le Peuple (Das Volk) paraissant à Londres, le bonapartisme qui se drapait alors dans le libéralisme et jouait au libérateur des nationalités opprimées, ainsi que la politique prussienne qui cherchait à pêcher en eau trouble sous le couvert de la neutralité. A cette époque il eut également à attaquer Karl Vogt, qui était à la solde de Louis Napoléon et qui, sur les directives du prince Plon-plon, faisait alors de l’agitation pour la neutralité, et même pour la sympathie de l’Allemagne à l’égard du Second Empire. Odieusement calomnié par Vogt, Marx lui répondit par Monsieur Vogt (Londres 1860), ouvrage dans lequel il dévoila les Vogt et consorts de la bande impérialiste de faux démocrates, et où il démontra, par des preuves directes et indirectes, que Vogt avait été acheté par le Second Empire. C’est ce qui fut confirmé dix années, plus tard : dans la liste des pensionnés de Bonaparte trouvée aux Tuileries en 1870 et publiée par le gouvernement de Septembre, il y avait à la lettre V : « Vogt, versé en août 1859, 40.000 francs ». »

source

Karl Marx écrit ce livre en réponse à Carl Vogt, qui l’a accusé dans des articles d’être un espion prussien, par des accusations de connivences avec la police, des menaces, du chantages envers les travailleurs. Et enfin, selon William Vogt, dans La vie d’un homme sur Karl Marx :

« Un autre moyen d’arriver à ses fins, en jetant le trouble dans les esprits par la terreur, consistait à s’opposer aux efforts individuels tentés par les affamés dans le but d’assurer leur existences et celle de leur famille. Quiconque se permettait de se retourner, d’accepter une place, de chercher une situation, de quémander de la besogne, de solliciter quelque emploi ou de s’établir, était immédiatement et sans autre, avec grossissements d’épithètes, déclaré traître à la Révolution qui avait besoin de tous ces défenseurs. ; car à en croire ces phraseurs, l’Allemagne allaient s’insurger d’un moment à l’autre... C’est avec de semblable billevesées, qu’elle savait mensongères, que la "bande soufrée" forma une troupe de fainéants, "fortes en gueule", qui, sacrifiant sans cesse sur l’autel de la patrie, repoussaient, avec un dégoût patriotique, toute occupation, et passaient leur temps dans les bouges et les cafés à déblatérer sur les "transfuges" et les "corrompus". »

Herr Vogt, de Karl Marx

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