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Luttes de classes au Maroc

22 avril 2017, 07:49

La classe ouvrière à MAGHREB STEEL souffre depuis longtemps des actes de répression, de méprise, d’injustice et de discrimination appliqués par la famille patronale SEKKAT. Durant les 4 dernières années la société a connu une instabilité financière qui a obligé l’état et les banques d’agir : ils ont retiré la gouvernance à la famille SEKKAT, nommé un nouveau DG AMMAR DRISSI en octobre 2014, et appliqué une protection douanière de l’acier plat pour rétablir l’équilibre de l’entreprise.

A son arrivée, AMMAR a entamé sa politique d’austérité vers les employés qui a généré des protestations spontanées des employés, d’où la création d’un syndicat sous la bannière de l’Union Marocaine du Travail l’UMT en mars 2015, dans le but d’acquérir et de protéger leurs droits légitimes approuvés notamment par la constitution marocaine et à l’international.

AMMAR ne s’est pas attardé, il a lancé une guerre acharnée contre le syndicat. Il a fermé toutes les issues du dialogue social et licencié abusivement 40 militants à la fois en fin juillet 2015, qui a obligé le syndicat à déclencher une première grève ouverte qui a duré 24 jours. Suite à une réunion de conciliation, initiée par les autorités locales, le syndicat a décroché la reprise du travail y compris les licenciés, la signature d’une charte sociale engageant la direction à respecter la liberté et les droits syndicaux et une promesse de négociation du cahier des revendications syndicales.

Malheureusement, la reprise du travail était, pour AMMAR, une occasion de règlement de comptes avec les grévistes. En effet, une liste préétablie des abus est appliquée :

* Non respect de la charte sociale récemment signée et du code du travail en vigueur.

* Blocage des congés pour tous les militants.

* Changements de poste abusifs en dégradant les militants.

* Harcèlement des délégués du personnel dans leurs activités légitimes.

* Harcèlement des militants par les cadres afin de quitter le syndicat.

* Envoi de 60 sanctions écrites aux domiciles des militants sans raisons et sans respect des procédures du code du travail.

* Absence aux réunions de conciliation initiées par les autorités locales pour régler ces problèmes.

En décembre, il a commencé un processus de licenciement abusif des militants, dans la liste 7 employés dont 2 délégués et membres du bureau syndical en double casquette. Une deuxième grève ouverte est devenue vitale. Elle a été déclenché le 19-12-2015. AMMAR a continué ses actes de transgression de la loi par :

* Le refus du versement des salaires de 450 militants pour le dernier mois travaillé.

* Le recrutement d’intérimaires, ce qui est interdit par la loi dans la période de grève.

A ce jour, 930 militants sont en grève à côté de l’usine. Ils organisent de temps en temps des sit-in devant les locaux des autorités. Ils attendent qu’un responsable crédible ouvre un dialogue sérieux avec eux, ils demandent :

* La reprise de travail de tous les militants y compris les sept licenciés.

* L’annulation de tous les abus précédents.

* Le respect de la liberté et des droits syndicaux au sein de l’entreprise.

* L’ouverture d’un dialogue et des négociations sérieuses conduisant à la réalisation des points formulés dans le cahier des revendications syndicales.

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