Air France : quand le DRH perd sa chemise, les syndicats se dévoilent
13 octobre 2015, 13:40, par Robert Paris
Effectivement, l’explosion de colère contre le PDG et le DRH est la manifestation d’une impasse causée par les politiques syndicales et l’arrestation de salariés en colère sert maintenant de monnaie d’échange pour imposer les sacrifices. C’est dire que cela ne renforce pas la lutte. Même si nous ne devons pas ménager notre soutien aux salariés en colère, nous devons surtout développer de vraies perspectives des luttes. Et celles-ci consistent non pas en explosions de colère mais en tentatives soutenues, permanentes de nous adresser d’une entreprise à l’autre, d’un secteur à l’autre, d’un bureau à l’autre, pour casser les barrières entre salariés. Cela n’est pas violent, cela ne fait pas de bruit mais c’est ce travail là qui sera utile à l’avenir. Discuter entre nous, décider entre nous, nous lier entre nous. Pas nous adresser aux appareils syndicaux, pas nous adresser aux patrons et à leurs valets gouvernementaux, nous adresser à nos camarades de travail, à notre classe. Car aucun Etat, aucune entreprise ne nous protègera. Ils sont effectivement en faillite et déjà en train de couler et ils ne nous empêcheront pas de couler. Au contraire, ils sont en train de nous emmener au fond…
Effectivement, l’explosion de colère contre le PDG et le DRH est la manifestation d’une impasse causée par les politiques syndicales et l’arrestation de salariés en colère sert maintenant de monnaie d’échange pour imposer les sacrifices. C’est dire que cela ne renforce pas la lutte. Même si nous ne devons pas ménager notre soutien aux salariés en colère, nous devons surtout développer de vraies perspectives des luttes. Et celles-ci consistent non pas en explosions de colère mais en tentatives soutenues, permanentes de nous adresser d’une entreprise à l’autre, d’un secteur à l’autre, d’un bureau à l’autre, pour casser les barrières entre salariés. Cela n’est pas violent, cela ne fait pas de bruit mais c’est ce travail là qui sera utile à l’avenir. Discuter entre nous, décider entre nous, nous lier entre nous. Pas nous adresser aux appareils syndicaux, pas nous adresser aux patrons et à leurs valets gouvernementaux, nous adresser à nos camarades de travail, à notre classe. Car aucun Etat, aucune entreprise ne nous protègera. Ils sont effectivement en faillite et déjà en train de couler et ils ne nous empêcheront pas de couler. Au contraire, ils sont en train de nous emmener au fond…