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Histoire des grèves à la Poste

7 septembre 2016, 12:09

Malgré les provocations de Postes Canada, le syndicat des postes refuse de se mettre en grève...

Le STTP a reculé après qu’il a été, avec réticence, forcé d’émettre un préavis de grève de 72 heures jeudi dernier. S’il n’avait pas émis le préavis, les 50.000 membres du STTP auraient perdu leur droit légal de grève. Le Code du travail réactionnaire du Canada stipule qu’un mandat de grève voté par les membres expire s’il n’a pas été utilisé dans les 60 jours.

Sans un mandat de grève légal, la direction de Postes Canada aurait le champ libre pour dicter de façon unilatérale le cadre de travail jusqu’à ce qu’une nouvelle convention collective soit négociée.

Même dans ces conditions, le STTP s’est assuré que ses « moyens de pression » aient le moins d’impact possible sur les opérations de Postes Canada. Il a annoncé qu’il ne prévoyait pas organiser une grève ou même une grève rotative et qu’il demanderait simplement aux postiers de refuser de faire des heures supplémentaires sur une base régionale et rotative.

Le président du STTP, Mike Palecek, un ancien membre important du groupe de la pseudo-gauche La Riposte, qui se présente comme un militant et un gauchiste, a même offert de renoncer à ces moyens de pression futiles si Postes Canada accepte un prolongement de son mandat de grève. De façon prévisible, la direction a balayé la proposition syndicale du revers de la main.

Palecek a admis, et il s’en est même vanté, que l’interdiction par le syndicat des heures supplémentaires va avoir un impact négligeable sur les opérations de Postes Canada. « Notre moyen de pression, a-t-il déclaré, ne causera que peu voire aucun dérangement pour le public. Nous continuerons de distribuer le courrier chaque jour. »

Cette stratégie en faillite correspond à la position que le STTP a prise depuis le début du conflit de travail il y a 9 mois. Même si la direction a adopté une approche agressive depuis le début et a montré clairement qu’elle ne reculerait pas sur ses demandes clés, le STTP s’est opposé avec véhémence à déclencher une grève, sans parler de faire de la lutte des postiers le fer de lance d’une contre-offensive de toute la classe ouvrière en défense des services publics et des droits des travailleurs. Plutôt, le syndicat a fait l’éloge de l’examen indépendant des opérations de Postes Canada lancé par le gouvernement Trudeau – qui se base sur la prémisse que les postes doivent fonctionner comme une entreprise rentable – et a régulièrement promis qu’il ne va pas « déranger » l’examen indépendant des libéraux par une grève.

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