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Pourquoi la révolution prolétarienne socialiste doit être mondiale et non nationale ?

6 avril 2015, 07:26, par R.P.

« Dans notre bataille contre le Tsarisme, nous ne connaissons pas de trêve et nous n’avons pas cherché, ni ne cherchons un appui de la part des dynasties Hohenzollern et Habsbourg. Nous avons gardé la vue suffisamment claire pour nous apercevoir que l’Impérialisme allemand répugne à l’idée de détruire son meilleur allié, auquel il était attaché par des problèmes historiques. Mais si l’affaire ne se présentait pas sous cet angle, si l’on pouvait supposer qu’obéissant aux lois de la stratégie, le militarisme allemand, en dépit de ses propres intérêts politiques, puisse asséner un coup mortel au Tsarisme, même en cette éventualité parfaitement incroyable, nous nous refuserions toujours à considérer les Hohenzollern comme un allié, qu’il soit subjectif ou objectif. Les destinées de la révolution russe sont irrémédiablement liées à celles de la révolution européenne. Nous, sociaux-démocrates russes, tenons tellement à notre position internationale que nous nous refusons à payer le prix de la libération en Russie par celui de la destruction de la liberté en Belgique et en France, ou — et c’est plus important encore — par l’introduction du poison impérialiste dans les prolétariats allemand et autrichien…. De notre côté nous étions fiers d’avoir participé à la conquête du droit de vote en Autriche et d’avoir contribué à répandre les tendances révolutionnaires chez les travailleurs allemands. Sans crainte nous recevions une aide matérielle et morale du frère aîné qui se battait pour le but commun de ce côté-ci de la frontière occidentale…. De même que les gouvernements nationaux furent un frein au développement des forces productrices, de même les vieux Partis socialistes nationaux ont été le principal obstacle à l’avance révolutionnaire des classes laborieuses. Ils devaient cacher toute l’ampleur de leur retard, masquer la mesquinerie de leurs méthodes. Ils ont apporté au prolétariat l’horreur et la honte de la lutte intestine à tel point que celui-ci, parmi les affres du désespoir, se libère des préjugés et des routines serviles et devient ce à quoi l’appelle la voix de l’Histoire : la Classe révolutionnaire luttant pour le Pouvoir. »

Léon Trotsky, 31 octobre 1914

La guerre et l’Internationale

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