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Chine et Russie face aux USA

28 juillet 2015, 05:53

Le gouvernement japonais du Premier ministre Shinzo Abe fait monter les tensions avec Pékin, en insistant pour que le livre blanc annuel du ministère de la Défense, publié mardi, comprenne des critiques plus stridentes de la Chine, en particulier de ses activités en mers de Chine méridionale et orientale. Le document a été retardé de plus d’une semaine après que les parlementaires du gouvernement l’ont condamné comme trop mou sur la Chine et ont insisté qu’il soit modifié.

La publication du rapport modifié est intervenue quelques jours après que le gouvernement a fait voter par la chambre basse japonaise une nouvelle loi controversée sur la sécurité. En nourrissant les craintes sur la supposée menace chinoise, Abe tente clairement d’émousser la large opposition à ces lois.

Le livre blanc de 429 pages consacre un tiers de son chapitre sur les questions mondiales de défense à la Chine, déclarant que le Japon était « fortement préoccupé » par Pékin. « La Chine, en particulier sur les questions maritimes contradictoires, continue d’agir d’une manière autoritaire, avec des tentatives coercitives pour changer le statu quo, et est prête à imposer ses exigences unilatérales de façon cavalière sans compromis », a-t-il déclaré.

Le document exige l’arrêt de la construction de la Chine de plates-formes d’exploration pétrolières et gazières en mer de Chine orientale. « Nous avons confirmé que la Chine a lancé la construction de nouvelles plates-formes océaniques et nous réaffirmons notre opposition au développement unilatéral par la Chine », a-t-il déclaré.

Le ministère des Affaires étrangères japonais a ensuite publié des photos de l’exploration sur son site web, assorties d’une nouvelle déclaration. Tout en reconnaissant que toutes les plates-formes étaient du côté chinois d’une ligne médiane délimitant les zones économiques exclusives des deux pays, la déclaration a de nouveau critiqué « le développement unilatéral » de la Chine et a appelé Pékin à reprendre les pourparlers de 2008 sur le développement conjoint des ressources maritimes.

Au parlement japonais, le ministre de la Défense Nakatani a affirmé que l’une des plates-formes pourrait servir à « déployer un système radar » ou « de base d’opérations pour des hélicoptères ou des drones afin d’effectuer des patrouilles aériennes ». Dans un commentaire intitulé « Une nouvelle menace chinoise dans la mer de Chine orientale ? Pas si vite », le site web Diplomat a rejeté la prétendue menace, soulignant que la Chine n’obtiendrait aucun avantage en déplaçant ses opérations de surveillance actuelles vers ces plates-formes.

En exigeant l’arrêt des plates-formes d’exploration, le gouvernement Abe crée une nouvelle poudrière deplus dans son conflit avec la Chine. Les tensions entre les deux pays sont déjà élevées après la « nationalisation » unilatérale de plusieurs îlots en mer de Chine orientale, appelés Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine, par le gouvernement japonais précent. Selon le livre blanc, l’armée japonaise a fait décoller d’urgence des avions de chasse 464 fois au cours de 2014 pour intercepter des avions militaires chinois à proximité de l’espace aérien revendiqué par le Japon.

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