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La recherche scientifique publique en panne : un témoignage que la bourgeoisie capitaliste ne mise plus sur son avenir économique

28 janvier 2018, 06:38

Le coût de Paris-Saclay est-il bien estimé ? Difficile de le savoir !

La Cour des Comptes relève que :

« Bien que la direction du budget ait tenté d’établir un chiffrage global, aucun service n’est chargé de suivre l’ensemble des financements, de nature et d’origine diverses, si bien que l’exhaustivité du montant indiqué ci-dessus ne peut être assurée et qu’il est très difficile de faire régulièrement un point d’avancement. Les seuls financements dont le suivi d’exécution du projet soit relativement aisé sont ceux des investissements d’avenir, qui relèvent directement de l’Agence nationale de la recherche (ANR).

Le coût final de l’opération globale augmente au fur et à mesure des décalages de calendrier, des résultats des procédures de mise en concurrence et de l’ajout d’opérations initialement non retenues mais essentielles, comme le réseau d’infrastructure numérique. Entre juillet 2011 et septembre 2016, le coût des projets de l’École Centrale Paris, d’AgroParisTech et de l’Institut Mines Télécom est passé de 554 M € à 648,5 M €, augmentant de plus de 17 % : cette progression n’est pas due à un dérapage du coût des projets, mais à l’omission initiale d’une partie d’entre eux.

Cette absence de suivi est d’autant plus préjudiciable que les montages financiers permettant de réaliser ces opérations sont souvent complexes. L’Agence France Trésor intervient pour les frais de portage, correspondant au décalage temporel de trésorerie entre la vente des emprises et le besoin de liquidités. La Banque européenne d’investissement (BEI) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) sont sollicitées pour les emprunts des opérations réalisées en partenariat public-privé ou public-public.

Le produit global des cessions (hors cession gratuite du foncier par l’État) concourant au financement des transferts d’établissements d’enseignement supérieur s’élève à 435 M €. Une provision de 185,1 M € 22 a été arrêtée en 2015, tenant compte à la fois des aléas de cessions et des conditions de portage, en cas de retard. Dans un cadre de négociations croisées et encore inabouties, ce risque doit faire l’objet d’une vigilance renforcée.

En réalité, l’EPAPS n’a pas mis en place les procédures nécessaires au contrôle de la gestion des crédits qui lui sont accordés. L’absence de contrôle interne, de cartographie des risques ou encore les retraitements comptables du résultat opérés d’une année sur l’autre, décidés par l’ordonnateur sans explication suffisante, ne permettent pas de s’assurer de la fiabilité des chiffres produits. »

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