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Pour la défense de Yvan Colonna, le berger devenu bouc-émissaire, j’accuse…

4 octobre 2014, 20:29

Journée d’audience particulière au procès Colonna ce mardi. Une lettre de menaces en langue corse attribuée à Yvan Colonna bouleverse le programme du jour de la cour d’assises spéciale de Paris. Il n’y a pas l’ombre d’une preuve que cette lettre soit de Colonna et la police refuse de dire comment elle l’a obtenu et de qui.

La police prétend que cette lettre était là pour faire pression sur Pierre Alessandri, condamné à perpétuité en 2003 après avoir été reconnu coauteur de l’assassinat du préfet, mais c’est une simple faux, affirment les avocats de l’accusé. Le commissaire Christian Lothion, directeur de la police judiciaire, attendu cet après-midi devant la cour pour expliquer comment ces quatre pages manuscrites sont arrivées jusqu’à lui, s’est refusé à le faire. La matinée a donné lieu à une bataille d’experts en téléphonie mobile pour valider ou non les itinéraires donnés par Maranelli et Ferrandi, membres du commando, dans l’heure du meurtre. L’ancienne compagne d’Yvan Colonna, Pierrette Serreri, a ensuite été entendue en début d’après-midi, suivie de Christian Lothion (à lire : la lettre de menaces qui accuse)

. Qualifié de "barbouze" par l’avocat Antoine Sollacaro, le directeur central de la Police judiciaire Christian Lothion réplique : "J’ignore le cheminement de cette lettre. J’ignore si elle est arrivée ou pas."

"Vous êtes le messager d’un faux. Nous demandons à la cour d’écarter ce document car c’est un faux", fulmine Me Antoine Sollacaro, l’un des avocats d’Yvan Colonna. "Pour moi, ça, c’est une manipulation, une invention, une création, qui émane de votre ministère, de votre proximité... Il nous faut le nom de votre informateur, sinon, c’est contre vous que nous allons (...) déposer plainte pour faux et usage de faux (...) et vous en subirez les conséquences !", s’est-il exclamé.

Le commissaire Lothion n’a pas voulu révéler le nom de son informateur.

Cette lettre m’a été "remise par quelqu’un que je connais professionnellement", a-t-il dit. Cette personne lui a dit qu’il s’agissait "d’un courrier transmis par Colonna à l’un des membres du commando". "Je ne me considère pas comme un délinquant", conclut-il.

Le point final a été l’assassinat de maitre Sollacaro...

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