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Luttes de classes en Côte d’Ivoire

9 mai 2017, 07:44

La plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public vient d’annoncer une grève de cinq jours, à compter de ce lundi 8 mai. Les syndicats réclament notamment à l’Etat le paiement du stock des arriérés des indemnités de salaires.

C’est le retour à la grève en Côte d’Ivoire. Les syndicats des fonctionnaires du secteur public, rassemblés sous la plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public (PNOPSP), viennent d’annoncer une grève à compter de ce lundi et jusqu’au 12 mai 2017. Une décision prise par la confédération, suite à son assemblée générale, tenue le 3 mai.

L’organisation syndicale a révélé que la position du gouvernement ivoirien sur la question du paiement du stock des arriérés des indemnités n’est pas précise. Ce sujet est pourtant au cœur de la dernière grève dans le secteur public. Malgré les multiples discussions entre les autorités et les dirigeants syndicaux, ces derniers estiment que la position du gouvernement ne donne aucune visibilité sur la question. Alors qu’elle constituait encore l’un des principaux points d’achoppement entre le gouvernement et les syndicats, en janvier dernier, les deux parties étaient arrivées à un accord et avaient décidé de « la mise sur pied d`un comité technique mixte » avec l’objectif d’harmoniser le montant du « stock des arriérés des indemnités et des 150 points d’indices », accordés aux fonctionnaires.

C’est en 2009 que l’Etat ivoirien avait pris la mesure du stock des arriérés des fonctionnaires. Une décision avait alors acté ce stock estimé à 249,6 milliards de francs CFA. Mais d’après la presse locale, au niveau du gouvernement, on avance que le déblocage des salaires, qui coûte quelques milliards de francs CFA aux caisses de l’Etat devrait « compenser » ce stock. « J’ai demandé que nous fassions un point rigoureux sur cette question », car il est important qu’elle soit « clarifiée », s’est d’ailleurs exprimé le président Alassane Ouattara, ce 1er mai 2017. Le chef de l’Etat a souhaité avoir « une totale clarté » dans le but de prendre les décisions opportunes. Des déclarations qui laissent planer le doute sur le degré d’efficience dans la gestion de la question des arriérés.

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