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Bulletin La Voix des Travailleurs de Renault CTL (Lardy)

20 mai 2015, 18:41

Cinq mille ouvriers font grève contre Renault à Bursa, dans l’ouest de la Turquie. Ils ont lancé la grève jeudi dernier dans une rébellion contre le Syndicat métallurgique de Turquie (Türk-Metal), sur des revendications concernant les salaires et les conditions de travail.

Des travailleurs des usines de la région se sont mobilisés en solidarité avec cette grève sauvage, alors que le mécontentement social et politique monte avant les législatives du 7 juin.

Les travailleurs de Renault ont refusé de quitter l’usine à la fin de leur équipe. Avec des collègues qui devaient commencer le travail, ils ont manifesté dans la cour de l’usine, scandant des slogans contre la société et contre le syndicat Türk-Metal qu’ils ont quitté en masse. Ils sont furieux que, tout en négociant une augmentation de 60 pour cent dans une usine Bosch, celui-ci ait laissé tomber leurs revendications.

Les responsables syndicaux ont insisté pour dire qu’il s’agissait d’une action de protestation et non d’une grève officielle.

L’usine Renault est une des plus grandes usines automobiles de Turquie. Elle produit presque 400 automobiles par équipe. La société Renault, implantée en Turquie depuis 1969, est étroitement liée à l’armée turque et gère ses opérations en partenariat avec Oyak, le fonds de pension de l’armée. Avec une production annuelle de 318.000 voitures, elle détient 43 pour cent du marché turc.

Vendredi, la grève s’est étendue à Tofas, une coentreprise de Fiat et de la société turque Koç Holding ; 5.000 ouvriers y ont cessé le travail pour marquer leur solidarité avec les ouvriers de Renault. Ils construisent la Linea, le Doblo, et d’autres modèles pour Peugeot Citroën, Opel, et Vauxhall.

Des milliers de travailleurs d’autres usines de Bursa font grève par solidarité avec les ouvriers de Renault et Tofas et d’autres ont manifesté leur soutien en se rassemblant devant l’usine. Les travailleurs des équipementiers Coskunoz et Mako ont rejoint la grève vendredi, puis lundi.

Renault a provoqué la grève en refusant d’augmenter les salaires, alors que les ouvriers voulaient une revalorisation semblable à celle négociée avec les ouvriers de Bosch. Ils ont aussi revendiqué le droit de choisir démocratiquement leurs représentants syndicaux et la garantie qu’ils ne seraient pas renvoyés pour avoir quitté Türk-Metal. Les travailleurs revendiquent également l’expulsion de Türk-Metal de l’usine.

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