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Quand Paul Fabra prétend que la cause de la crise actuelle du capitalisme est... l’erreur de Karl Marx

17 avril 2014, 09:44

Nous avons vu que la valeur d’échange d’une marchandise varie avec la quantité de temps de travail directement incorporé en elle-même. Sa valeur d’échange réalisée, c’est-à-dire expri­mée dans les valeurs d’usage d’autres marchandises, doit nécessairement dépendre égale­ment des proportions, dans lesquelles varie le temps de travail employé à la production de toutes les autres marchandises. Si, par exemple, le temps de travail nécessaire à la produc­tion d’un boisseau de froment restait le même, alors que le temps de travail qu’exige la produc­tion de toutes les autres marchandises doublait, la valeur d’échange du boisseau de froment, exprimée dans ses équivalents, aurait baissé de moitié. Le résultat serait pratique­ment le même, si le temps de travail, requis pour la production du boisseau de froment, avait diminué de moitié et si le temps de travail requis pour la production de toutes les autres marchandises était resté sans changement. La valeur des marchandises est déterminée par la proportion, dans laquelle elles peuvent être produites dans le même temps de travail. Pour voir quelles sont les variations possibles de cette proportion, prenons deux marchandises A et B. Premièrement : supposons que le temps de travail exigé pour la production de B reste le même. Dans ce cas, la valeur d’échange de A exprimée en B diminue ou augmente propor­tion­nellement à la diminution ou à l’augmentation du temps de travail requis pour la pro­duc­tion de A. Deuxièmement : supposons que le temps de travail exigé pour la production de A reste le même. La valeur d’échange de A, exprimée en B, diminue ou augmente en raison inver­se de la diminution ou de l’augmentation du temps de travail requis pour la production de B. Troisièmement : supposons que les temps de travail requis pour la production de A et de B diminuent ou augmentent dans la même proportion. L’expression de l’équivalence de A et de B reste alors sans changement. Si, par suite de quelque circonstance, la force productive de tous les travaux diminuait dans la même mesure, de telle sorte que toutes les marchandises exigent plus de temps de travail pour leur production, et que cette augmentation s’effectue dans la même proportion, la valeur de toutes les marchandises aurait augmenté, l’expression concrète de leur valeur d’échange serait restée la même, et la richesse réelle de la société aurait diminué, puisqu’il lui aurait fallu plus de temps de travail pour créer la même masse de valeurs d’usage. Quatrièmement : les temps de travail exigés pour la production de A et de B peuvent augmenter ou diminuer pour l’une et pour l’autre, de manière inégale ; ou encore, le temps de travail exigé pour A augmente alors que celui qui est exigé pour B diminue, ou inversement. Tous ces cas peuvent se ramener simplement à celui-ci : le temps de travail requis pour la production d’une marchandise reste le même alors que celui qu’exige la production de l’autre augmente ou diminue.

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