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L’avenir rayonnant que nous prépare le capitalisme nucléaire et la nécessité de le renverser sans tarder…

22 mars 2014, 15:59, par Max

L’usine de "stockage" de déchets nucléaire de la Hague pollue autant que la centrale accidentée de Fukushima ?

Le 21 juin 2013, TEPCo publie un graphe, où l’on voit que la contamination de l’eau de mer en tritium dans le port de fukushima dépasse les 100 Bq/l depuis le début de la catastrophe. En 2011, lors de la forte fuite en mer, la contamination était beaucoup plus élevée. On voit aussi une augmentation récente.

L’Acro a réalisé fin 2012, dans la Manche, près de l’usine de la Hague, des mesures habituelles de surveillance et le résultat donnait 110 Bq/L...

Les effluents radioactifs liquides des usines
de retraitement de La Hague* sont rejetés en
mer via une canalisation qui s’enfonce dans
1a Manche au niveau de 1’Anse des Mou-
linets, puis progresse jusqu’au Raz
Blanchard, zone de forte turbulence, favo-
rable à la dilution des rejets radioactifs.

En raison des grandes marées actuelles, cet
émissaire reste découvert pendant environ
une heure sur plusieurs dizaines de mètres.

L’accès à cette zone est totalement libre :
aucun grillage ne délimite ce périmètre ;
aucun panneau n’interdit l’accès au public
en raison des risques associés à la présence
de ce point de rejet.

Alertée par GREENPEACE 1’équipe de
contrôle du laboratoire de la CRII-RAD
s’est rendue ce jour, 11 mars, à l’Anse des
Moulinets añn de procéder à divers relevés
radiamétriques. Il s’agissaít de déterminer
1e niveau d’exp0sìtion externe généré par la
canalisation et de prélever des échantillons
pour analyse ultérieure en laboratoire.

Au Contact de 1a canalisation, 1e débit de
dose s’élevait à plus de 300 pSv/h (nńcro-
Síeverts par heure). Ces niveaux sont 2 000
à 3 000 fois supérieurs au bruit de fond
radioactif naturel de la région (de 0,1 à
0,15 psv/h.)

La limite de dose ANNUELLE qui fixe le
risque maximum tolérable est de 1 000 pSv
par AN **. Cette limite pouvait être atteinte
en restant environ 3 heures au contact de
l’ém1`ssaire. Il faut souligner par ailleurs que
les niveaux ont pu varier de façon considé-
rable en fonction des activités rejetées par 1a
COGÉMA.

L’irradiation générée parla canalisation
est encore sensible à plus de 20 mètres. On
mesure, à cette distance, 0,6 pSv/h, soit 5 à 6
fois le bruit de fond naturel.

La CRII-RAD a transmis 1’information à 1a
Préfecture de la Manche afm que les accès
au secteur soient réglementés dans les
meilleurs délais. Il est anormal qu’un émis-
saire servant à 1’evacuation de quantités
colossales de radioactivité* soit directement
accessible au public.

La CRIIRAD invite les promeneurs et les
pêcheurs qui ont séjourné à proximité de la
canalisation et qui ont récolté des coquillages
ou d’aut:res produits alimentaires à ne pas
consommer ces echantillons et à se mettre
en rapport avec son laboratoire au 04 75
40 95 05.

* Il faut savoir que les installations de la Cogéma (AREVA)
sont autorisées à rejeter chaque année dans la Manche
l’équivalent des autorisations de rejets de l’ensemble
du parc électronucléaire mondial : 37000 TBq(37 x
10 puissance 15 Becquerels de tritium) ;).

Communiqué de presse CRIIRAD
mardi 11 mars 1997

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