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2014, année de l’amiante en France : dix tués par jour sans condamnation, est-ce un crime d’Etat ?

14 février 2014, 16:13

Dernièrement, à Lavardac, s’est tenue la 9e assemblée générale de l’association CERADER Albret 47 qui compte 405 familles adhérentes et qui est présidée par Patrick Zalio. Les participants sont venus en nombre assister à cette réunion, en présence de Me François Lafforgue, du bureau d’avocats Teissonnière-Topaloff-Lafforgue-Andreu, et d’un responsable national de l’ANDEVA. L’association aidée du cabinet d’avocats œuvre depuis plusieurs années à faire reconnaître les droits des personnes malades ou pas ayant travaillé au contact de l’amiante. Et ce dans les entreprises Babcok Wanson à Nérac, Verrerie de Vianne et Steico à Casteljaloux. Le bilan de l’action du CERADER est positif car l’asso a obtenu l’inscription de plusieurs établissements à la reconnaissance de la faute inexcusable. Le 25 septembre 2013, la Cour de cassation a reconnu les bouleversements des conditions d’existence notamment les effets de l’anxiété pour les travailleurs de l’amiante. Prendre compte des projets de vie modifiés est une nécessité. Les personnes atteintes de maladie causée par l’amiante ou angoissées à l’idée de tomber malade ne sont plus capables, pour la plupart, de se projeter dans l’avenir.
Des avancées acquises

Désormais, il ne sera plus utile d’engager deux procédures pour faire reconnaître ces deux préjudices. De plus, une autre avancée est acquise, celle du versement des indemnités par l’Assurance de garantie des salaires lorsque les entreprises sont en liquidation. L’avocat, qui suit les dossiers de l’amiante dans la région depuis plusieurs années, a été clair dans ses explications, mettant le discours à la portée de tous. À la fin de la réunion, le public a pu poser des questions et être rassuré si besoin en était.

Le combat n’est pas terminé pour autant. Il y a encore beaucoup de procédures aux prud’hommes, mais ces derniers rendus des tribunaux devraient faire jurisprudence et donc alléger les procédures.

L’avocat s’est également attardé sur la reconnaissance des maladies professionnelles en général. Le contact avec la poussière de bois, les oxydes de fer, par exemple, entraînent des maladies. Un listing (tableau 44) des maladies et des conditions à remplir pour obtenir reconnaissance et réparation existe et permet de se positionner.

Pour CERADER Albret 47 et les autres associations, le combat se poursuit ainsi que l’aide morale apportée aux personnes ayant entamé des procédures ou en mesure d’y prétendre. Me Lafforgue a incité les associations à rester mobilisées d’autant que le grand procès de l’amiante devrait avoir lieu d’ici trois ans.

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