Il y a cent ans, la première guerre mondiale (1914-1918) démarrait. Oui, mais pour quelle raison ?
26 août 2014, 10:48, par Robert Paris
Prenons l’année 1913...
Il y a cent ans, en France, le 10 février 1913, débutait dans les usines Renault la deuxième grève du chronométrage, après celle des 4 et 5 décembre 1912. La grève est totale : 4000 ouvriers arrêtent le travail.
En 1913, en Irlande, les membres du syndicat général des travailleurs du transport (ITGWU) entament une grève à Dublin pour sa reconnaissance, les employeurs décrètent un lock-out dans toute la ville. C’est toute la société irlandaise qui se retrouve coupée en deux selon une ligne de fracture toute nouvelle : d’un côté pour les ouvriers en grève, de l’autre pour l’ordre et William Murphy. Indépendantistes ou unionistes, catholiques ou anglicans, irlandais ou anglo-irlandais, se retrouvent dans les deux camps, entre ceux prêts à mourir pour leur cause et ceux prêts à les affamer.
Le 14 avril 1913 en Belgique : grève générale initiée par le parti ouvrier pour protester contre le refus de Chambre d’adopter le suffrage universel.
1913 : grèves violentes au Royaume Uni
1913 : mouvements de grève en Russie
1913 : à Paris, grève des ouvriers boulangers et c’est aussi la grève des mineurs du Pas-de-calais
Novembre 1913 : préparation de l’armée révolutionnaire pour l’indépendance de l’Irlande
En 1913, Rosa Luxemburg écrit sur la grève générale belge :
« La grève générale belge ne mérite pas seulement, en tant que manifestation remarquable des efforts et des résultats de la masse prolétarienne en lutte, la sympathie et l’admiration de la social-démocratie internationale, elle est aussi éminemment propre à devenir pour cette dernière un objet de sérieux examen critique et, par suite, une source d’enseignements. La grève d’avril, qui a duré dix jours, n’est pas seulement un épisode, un nouveau chapitre dans la longue série des luttes du prolétariat belge pour la conquête de l’égalité et de l’universalité du droit de vote, luttes qui durent depuis le commencement de la dernière décennie du XIX° siècle et qui, selon toute apparence, sont encore très éloignées de leur fin. Si donc nous ne voulons pas, à la manière officielle, applaudir toujours et à toute occasion tout ce que fait et ne fait pas le Parti social-démocrate, il nous faut, en face de ce nouvel assaut remarquable du Parti Ouvrier Belge, dans ses luttes pour le droit électoral, nous poser la question suivante : Cette grève générale signifie-t-elle un pas en avant sur la ligne générale de combat ? Signifie-t-elle en particulier une nouvelle forme de lutte, un nouveau changement tactique qui serait appelé à enrichir, à partir de maintenant, les méthodes de combat du prolétariat belge, et peut-être aussi du prolétariat international ? »
Et aux USA, 1913 c’est l’année de la grève de 25.000 ouvriers du caoutchouc à Akron...
Prenons l’année 1913...
Il y a cent ans, en France, le 10 février 1913, débutait dans les usines Renault la deuxième grève du chronométrage, après celle des 4 et 5 décembre 1912. La grève est totale : 4000 ouvriers arrêtent le travail.
En 1913, en Irlande, les membres du syndicat général des travailleurs du transport (ITGWU) entament une grève à Dublin pour sa reconnaissance, les employeurs décrètent un lock-out dans toute la ville. C’est toute la société irlandaise qui se retrouve coupée en deux selon une ligne de fracture toute nouvelle : d’un côté pour les ouvriers en grève, de l’autre pour l’ordre et William Murphy. Indépendantistes ou unionistes, catholiques ou anglicans, irlandais ou anglo-irlandais, se retrouvent dans les deux camps, entre ceux prêts à mourir pour leur cause et ceux prêts à les affamer.
Le 14 avril 1913 en Belgique : grève générale initiée par le parti ouvrier pour protester contre le refus de Chambre d’adopter le suffrage universel.
1913 : grèves violentes au Royaume Uni
1913 : mouvements de grève en Russie
1913 : à Paris, grève des ouvriers boulangers et c’est aussi la grève des mineurs du Pas-de-calais
Novembre 1913 : préparation de l’armée révolutionnaire pour l’indépendance de l’Irlande
En 1913, Rosa Luxemburg écrit sur la grève générale belge :
« La grève générale belge ne mérite pas seulement, en tant que manifestation remarquable des efforts et des résultats de la masse prolétarienne en lutte, la sympathie et l’admiration de la social-démocratie internationale, elle est aussi éminemment propre à devenir pour cette dernière un objet de sérieux examen critique et, par suite, une source d’enseignements. La grève d’avril, qui a duré dix jours, n’est pas seulement un épisode, un nouveau chapitre dans la longue série des luttes du prolétariat belge pour la conquête de l’égalité et de l’universalité du droit de vote, luttes qui durent depuis le commencement de la dernière décennie du XIX° siècle et qui, selon toute apparence, sont encore très éloignées de leur fin. Si donc nous ne voulons pas, à la manière officielle, applaudir toujours et à toute occasion tout ce que fait et ne fait pas le Parti social-démocrate, il nous faut, en face de ce nouvel assaut remarquable du Parti Ouvrier Belge, dans ses luttes pour le droit électoral, nous poser la question suivante : Cette grève générale signifie-t-elle un pas en avant sur la ligne générale de combat ? Signifie-t-elle en particulier une nouvelle forme de lutte, un nouveau changement tactique qui serait appelé à enrichir, à partir de maintenant, les méthodes de combat du prolétariat belge, et peut-être aussi du prolétariat international ? »
Et aux USA, 1913 c’est l’année de la grève de 25.000 ouvriers du caoutchouc à Akron...