Accueil > ... > Forum 24914

Les USA ont quitté l’Irak mais la guerre continue sous une autre forme : celle de la vague d’assassinats

22 juin 2014, 12:31

Les combattants sunnites emmenés par l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) continuent de gagner du terrain en Irak. Ces derniers se sont emparés dimanche de trois localités dans la province d’Anbar, dans l’ouest de l’Irak, a-t-on appris auprès de témoins et de sources proches des services de sécurité. "L’armée s’est retirée de Raoua, Ana et Routba ce matin et l’EIIL a agi rapidement pour prendre entièrement le contrôle de ces villes", a dit un responsable des services de renseignement militaires. L’EIIL contrôle actuellement une partie de la province d’Anbar, frontalière de la Syrie, depuis le début de l’année et s’est emparé d’une partie du nord-ouest de l’Irak depuis le 10 juin.

Un frappe aérienne a par ailleurs causé la mort d’au moins 7 personnes dimanche à Tikrit, tenue par des insurgés sunnites dans le nord de l’Irak, où les forces de sécurité tentent de repousser une offensive fulgurante lancée il y a près de deux semaines. La télévision d’Etat irakienne a affirmé que la frappe, visant un groupe d’insurgés, avait tué 40 d’entre eux, tandis que des témoins ont expliqué à l’AFP que sept personnes avaient péri dans cette attaque. Ces témoins n’ont pas précisé si les victimes étaient ou non des combattants.

Marcher sur Bagdad. A la faveur de leur offensive, lancée le 9 juin et menée par des djihadistes de l’EIIL, les insurgés sunnites contrôlent désormais cette ville, mais aussi Mossoul, deuxième ville du pays. Samedi, ils ont engrangé un nouveau succès avec la prise du poste-frontière d’Al-Qaïm (340 km au nord-ouest de Bagdad), dans la province d’Al-Anbar (ouest). L’EIIL a par d’ailleurs proclamé son intention de marcher sur Bagdad et les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de la capitale.

Après la débandade des troupes irakiennes aux premiers jours de l’offensive, les forces de sécurité tentent désormais de se ressaisir et de faire face aux jihadistes. Le président américain Barack Obama a promis d’envoyer 300 conseillers militaires pour les aider dans cette tâche ardue, mais a pour l’instant exclu les frappes aériennes réclamées par le gouvernement irakien. A l’étranger, les appels à un gouvernement d’unité nationale pour sortir le pays du chaos se multiplient, alors que l’ONU a qualifiée la crise de "menace vitale" pour l’Irak.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.