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aux camarades …

15 mars 2014, 16:17, par Abraham

1)Le communisme est-il une nouvelle religion édifiée contre les religions idéalistes* ? Sinon en quoi il se différencie d’une religion ?
Nous trouvons pas mal de similtitudes entre la religion matérialiste et la religion idéaliste :

 paradis/socialisme/bonheur ;

 fidèle/communiste/croyant ; et par opposition : infidèle/réactionnaire/non-croyant** ;

 acédie/nazi/sorcier maléfique ; et par opposition : érudit/révolutionnaire/guide ;

 la référence incontournable : aux Livres Saints/aux « bons » livres***/à la Parole des anciens ;

 Prophètes/Grands messagers du communisme scientifique/illuminés ;

 Dieu/démarche scientifique/le monde réel (par opposition au monde imaginaire) ;

 le peuple élu/le prolétariat/les enfants de la nation ;

 etc.

Nb :
* une spéciale pour ropa, tu disais qu’il n’y avait plus de nouvelles religions créées depuis les dernières religions monothéistes. L’assimilation du communisme à une nouvelle religion contredit ta thèse. J’ai comme l’impression qu’à chaque époque les êtres humains inventent leurs propres religions en opposition des précédentes ; si le protestantisme puis l’athéisme a marqué les révolutionnaires européens dans leur guerre contre l’Eglise, il ne s’agissait que de l’émergence de nouvelles religions de la négation de Dieu puis de la religion : une religion anti-religieuse, mais certes, une religion quand même.

**croire en des idées et être conscient de son état sont deux opérations que je dicerne. St Thomas d’Aquin avait remarqué que lorsqu’on porte son attention sur une idée en retour elle influait sur le sujet. De sorte que lorsqu’on porte attention aux idées marxistes, par exemple les classes sociales, elle influe sur notre manière de voir le monde. Porter attention et avoir conscience sont une seule et même idée. C’est aussi ce que Freud analyse dans son étude du toteml, et il met en évidence un mouvement inconscient de notre conscience, de sorte que nous avons tous une grande part d’inconscient dans nos faits et gestes que la conscience peut tout de même justifier en méconnaissance de cause. Je considère donc comme erronée la catégorisation entre ceux qui sont conscients et ceux qui ne le sont pas, et je distinguerais plutôt ceux qui croit aux idées communistes et y porte attention et les non-croyant, qui ne portent pas attention aux idées communistes parce qu’ils n’y croient pas. Mais à force de serments, de morales et de verbalisations, disons de paroles scientifiques dans le cas des communistes, ils finiront peut-être par y croire.

**une spéciale pour alex, comment différencies-tu un « bon » livre d’un autre ? Quels sont tes critères ?

2)Le nazisme* peut-il se définir comme un projet d’extermination d’une nation par une autre nation (exemple nation hutu et nation tutsi) ? Si oui, le projet communisme d’exterminer les capitalistes peut-il être assimilé au nazisme ? Sinon, pourquoi ?

Nb :
*je ne fais pas ici référence à l’allemagne nazi, entendons-nous bien. J’aurai pu employé le terme de fascisme comme synonyme. Je vise juste le régime d’oppression « dit contre-révolutionnaire » et que l’on distingue du régime démocratique de la dictature bourgeoise. Il s’agit là à mon sens d’un hiatus dans le language communiste, qui ne distingue pas suffisamment le fait historique du phénomène social qui en a marqué les instants, en reprenant texto le nom du parti nazi pour nommer le phénomène social dont il a été l’acteur.

3) Une identité et une entité sociale* ne désigne-t-elle pas un groupe d’individus qui partagent une vie commune (nation) ou des intérêts communs (classe sociale) ou une oppression commune (race, en tant que victime du racisme ; dans ce sens les femmes constitue une race, le racisme) ?

Nb :
*l’identité est à l’entité sociale ce que l’esprit est au corps ; ce point de vue vise surtout à dépasser la vision en classe sociale de la pensée marxiste, afin d’affiner la vision de la superstructure. De plus, dans le manifeste, Marx et Engels concluent « que l’idéologie dominante est l’idéologie de la classe dominante », mais ils ne expliquent pas ce phénomène social. Ce phénomène social est aussi transposable dans les nations, ou encore dans les races où les personnes oppressées finissent par adopter l’idéologie de leurs oppresseurs, de leurs dominants.

4) La négation est-elle toujours riche ? Un accueil positif de tout un certain nombre d’idées n’induit-elle pas un effet de boomrong, c’est-à-dire leur négation ? « Je pense donc je nie. », n’est-ce pas une règle de base du militantisme « révolutionnaire » ?

5) Toute pensée révolutionnaire n’est-elle pas une pensée réactionnaire ?

Je n’attends pas forcément de réponses, mais si certains se prêtent à ce jeu, je ne doute certainement pas du plaisir qu’on aura à jouer cette partie.

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