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A un camarade …

15 juin 2009, 11:48

Le 13 juin, suite à l’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle en Iran, en dépit des menaces des forces de sécurité, des milliers de personnes ont protesté contre la république islamique dans plusieurs villes du pays. « A bas la dictature » est l’un des slogans des manifestants.

Les protestations de samedi sont le point culminant de plusieurs semaines d’agitation en Iran. La campagne présidentielle, durant les dernières semaines, a offert à la population l’opportunité de manifester son mécontentement contre le régime islamique. Dans les jours qui ont précédé l’élection, des milliers de gens sont descendus dans la rue en scandant : « A bas la dictature, que ce soit celle du Shah ou du Docteur » (en référence au gouvernement actuel), « Mousavi sans le voile », « Liberté pour tous les prisonniers politiques », « Ahmadinejad, bye bye ! ».

Cette vague de protestation, sous le couvert d’une campagne pro-Mousavi, qui s’est intensifiée de jours en jours, a alarmé le régime islamique. L’armée des Pasadaran (la principale force du régime, majoritairement loyale à la droite) a déclaré dans un communiqué qu’elle écraserait tout mouvement en direction d’une « révolution de velours » – considérant que les extrémistes de la campagne Mousavi cherchaient à renverser le régime de cette manière. La veille des élections, ils ont appelé à empêcher tout rassemblement dans les rues après la fermeture des bureaux de vote et ont menacés de représailles physiques tout contrevenant.

Une chose est certaine, le régime a compris que le peuple se sert de la campagne électorale pour saper complètement le régime islamique. Il sait que le peuple ne pas s’arrêter à éliminer Ahmadinejad, qu’il va employer toutes les voies possibles contre le régime. C’est pourquoi la droite a décidé de faire immédiatement barrière quand il vu les conséquences dangereuses de ces développements politiques. Afin de prévenir les troubles, il a décidé de mettre fin au cirque des élections et c’est pour cela que le second tour a été annulé. « Donner » à Ahmadinejad 63% des votes était un stratagème pour réduire au silence tout développement de l’ambiance qui a prévalue durant la campagne. De plus, ils ont recruté des gardes armés, déployé la police secrète à tous les coins de rue et ramenés pas moins de 20 000 hommes armés, payés par Ahmadinejad, dans la capitale.

Le but essentiel du régime est d’écraser le mouvement de protestation populaire, même si’l doit sacrifier une partie de sa clique sur le chemin. Les autres candidats, Mousavi, Karoubi et Rezaee, ont d’abord annoncé qu’ils allaient prendre conseil, puis Mousavi et Karoubi se sont plaint de magouilles dans les votes et ont refusé les résultats. Bien sur, ils n’avaient pas le choic. Ils ne pouvaient pas se dresser contre le régime, parce que leur propre existence comme forces politiques réputées viables dépend de l’existence même du régime islamique. Ils sont dans un sacré pétrin ! S’ils ne résistent pas, plus personne les prendra au sérieux, s’ils résistent, les gens se saisiront de l’opportunité pour aller au-delà de ce qu’ils souhaitent. Leur seule valeur d’usage est d’être la soi-disante faction réformiste du régime. Sans la république islamique, ils deviennent inutiles, périmés. Cependant, comme le régime est sacré pour eux le plus probable est qu’ils se couchent. Leur élimination fait partie du plan de la droite.

Les frictions entre faction au sein du régime islamique d’Iran d’un côté, et les protestations populaires contre ce régime de l’autre, sont entrées dans une nouvelle phase. Le « compromis respectable » et son jeu d’équilibre sont désormais impossibles. Plus le camp du « Non à Ahmadinejad » montre des signes de subordination, plus il perd la face et diminue d’influence ; plus il résiste, plus il accélère sa propre expulsion du système – le régime a déjà montré plus d’une fois sa capacité à éliminer les siens. Le régime doit partir, c’est le verdit du peuple.

Le mouvement de protestation populaire a rendu la situation bien plus difficile. Le peuple a montré sa résolution, sa haine du régime dans son intégralité, pendant les soi-disant « élections ». Les manifestations populaires ont fait frissonner le régime. Nous devons intensifier le mouvement et nous soulever contre la répression et la tyrannie. Le régime islamique est pris à la gorge. Nous pouvons et nous devons nous en débarrasser.

A bas la république islamique d’Iran !

A bas le capitalisme ! Liberté, égalité, pouvoir ouvrier !

Parti de l’unité communiste-ouvrière, 13 juin 2009

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