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Une évolution linéaire et continue d’homo erectus à homo sapiens sapiens ?

23 novembre 2017, 14:12, par Robert Paris

Merci beaucoup de poursuivre cette intéressante et importante discussion !

Vous dites :
« 1) il n’a pas été possible jusqu’à présent de déceler des H. sapiens possédant l’ADN mitochondrial de néanderthal, suggérant l’absence de métissage (ou sa très grande rareté) entre une femme néanderthalienne et un homme sapiens. »

Des auteurs expliquent ceci :

« David Caramelli de l’université de Florence et ses collaborateurs ont comparé en mars 2003 ces séquences hypervariables de deux hommes de Cro-Magnon de la grotte de Paglicci en Italie du sud datés de – 24 720 et – 23 000 ans B.P., de quatre hommes de Néandertal proches géographiquement et datés de – 42 000 à – 29 000 ans B.P., de quatre hommes préhistoriques datés de -14 000 à -5 500 ans B.P., et enfin de celles figurant dans une banque de données d’ADN mitochondrial de 2 566 hommes actuels d’Europe et du Moyen-Orient… il n’y a probablement pas eu de mélanges génétiques entre Homo sapiens et Homo neanderthalensis… Toutefois la prudence s’impose, car ces séquences hypervariables, longues d’à peine quelques centaines de nucléotides, ne peuvent raconter la même histoire que celle de l’ADN du noyau riche de ses trois milliards de nucléotides. Les mitochondries ne se transmettant que par les mères, ces études sur l’ADN mitochondrial suggèrent qu’il n’y aurait pas de femmes de Néandertal parmi nos ancêtres. À cette restriction près, apportée par de récentes études, qu’il existe de rares transmissions paternelles des mitochondries. »

Nous pouvons donc avoir des ancêtres masculins de Néandertal mais pas d’ancêtres féminins… C’est tout.

Vous dites :
« 2) A ce jour, l’ADN du chromosome Y de néanderthal n’a pas été retrouvé dans le génome des humains non africains actuels, (les auteurs suggérent la probable élimination des foetus masculins hybrides chez les femmes sapiens). »

Voir cet article « Néandertal et Sapiens ont eu des relations sexuelles, et des enfants, il y a 80 000 ans, au Proche-Orient. C’est ce que suggère l’analyse de l’ADN néandertalien publiée aujourd’hui dans la revue « Science ». »

« Ce serait donc lors de sa sortie d’Afrique, qu’Homo sapiens aurait rencontré sur sa route des populations néandertaliennes, avant de se répandre dans tout l’ancien monde. « C’est finalement la région où les traces de cohabitation sont les plus claires », estime Pascal Depaepe, archéologue spécialiste de Néandertal, directeur scientifique de l’Institut national de recherches archéologiques préventive. Les sites archéologiques du Proche-Orient montrent que les deux espèces ont partagé cet espace durant plus de 30 000 ans. A l’époque, d’ailleurs, « ils avaient la même technologie lithique [de la pierre, ndlr], le moustérien, et rien ne permettait de le distinguer d’un point de vue culturel alors que leurs différences anatomiques sont évidentes », souligne Depaepe. »

Vous dites :

« Quelqu’un peut-il m’expliquer comment il se fait que, dans ce contexte de très rares hybrides, la part de néanderthal de notre génome nucléaire serait le fruit d’hybridations, plutôt que la résultante du fait que sapiens et néanderthal possèdent un ancêtre commun (H. heidelberg) qui leur a nécessairement légué quelques gènes nucléaires communs ? »

« On estime que les humains actuels d’origine européenne ou asiatique ont hérité en moyenne de 1 à 3 % du génome de leur cousin. » source

En effet, la plupart des homo sapiens n’ont pas cette part de génome commun et certains l’ont.

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