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Les mille et un mensonges de la guerre civile en Syrie

17 juin 2017, 08:40

Le gouvernement des États-Unis est coupable de crimes de guerre. C’est la conclusion clairement affirmée de la commission d’enquête internationale indépendante créée par les Nations Unies en 2011 pour enquêter sur les violations des droits de l’Homme découlant de la longue guerre soutenue par les États-Unis pour le changement de régime en Syrie.

La campagne de bombardement implacable du Pentagone à l’intérieur et à l’extérieur de la ville de Raqqa au nord de la Syrie, la prétendue « capitale » de l’État islamique d’Irak et de Syrie (ÉI), a infligé une « perte de vies sidérante chez les civiles », tout en obligeant plus de 160 000 civils de fuir leurs maisons, a déclaré mercredi, Paulo Pinheiro, président de la commission d’enquête de l’ONU.

Les avions de guerre américains ont largué des dizaines de milliers de munitions sur Raqqa et ses environs, tuant et mutilant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants syriens. Les unités des Marines américains, qui ont régulièrement renforcé les forces terrestres déployées illégalement sur le sol syrien, ont lâché une puissance de feu mortelle supplémentaire, tirant avec des obusiers de 155 mm dans des quartiers urbains bondés et envoyant des hélicoptères d’attaque Apache pour fournir un soutien aérien rapproché aux soi-disant Forces démocratiques syriennes. Cette force par procuration de Washington est dominée par les milices des YPG kurdes et « conseillée » par les troupes américaines des Opérations spéciales.

Le siège sanglant de Raqqa se déroule alors même que le Pentagone est en train de commettre un massacre similaire, commencé en octobre dernier, à Mossoul, une ville irakienne à 373 kilomètres à l’est qui, dans le temps, pouvait afficher une population de plus de 2 millions d’habitants. La majeure partie de Mossoul a été pulvérisée par des bombes américaines, des fusées et des obus. Des milliers de personnes ont été tuées et blessées, alors que beaucoup restent encore enterrées sous les décombres.

L’étendue des crimes de guerre commis par le Pentagone se voit plus clairement grâce aux reportages vérifiés selon lesquels les unités d’artillerie américaines tirent des obus au phosphore blanc dans Raqqa et Mossoul. Ces armes chimiques incendiaires, que le droit international interdit d’utiliser dans les zones peuplées, enflamment la chair humaine par simple contact, la brûlent jusqu’à l’os, tandis que ceux qui respirent les gaz dégagés par les obus étouffent et brûlent de l’intérieur. Les blessures horribles causées par ces armes rouvrent lorsqu’elles sont exposées à l’air. Le phosphore blanc est utilisé pour terroriser ceux qui sont attaqués.

Une autre arme cruelle employée contre les populations de Raqqa et de Mossoul est la roquette MGM-140B. Tirée d’un lance-roquettes mobile, l’arme détonne en plein air, dispersant quelque 274 grenades antipersonnel, dont chacune est capable de tuer toute personne dans un rayon de 15 mètres.

Le mois dernier, le secrétaire américain à la défense, James Mattis, a déclaré aux médias que le Pentagone adoptait des « tactiques d’annihilation » dans sa campagne anti-ÉI, ajoutant : « Les victimes civiles sont une simple réalité de la vie dans ce genre de situation ». Mattis, général des Marines récemment retraité, que l’armée a surnommé Mad Dog (chien enragé), sait de quoi il parle. En 2004, il a dirigé les deux sièges meurtriers de Falloujah qui ont coûté la vie à des milliers d’Irakiens et, comme pour les dernières atrocités américaines, il y a utilisé des obus au phosphore blanc contre une population civile.

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