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Fukushima, deux ans après : une catastrophe nucléaire durable

18 juillet 2013, 10:57

De la vapeur a été vue jeudi matin s’échappant du bâtiment du réacteur numéro 3 de la centrale atomique ravagée de Fukushima. « C’est un mince filet qui s’échappe, ce n’est pas un nuage », a expliqué un porte-parole de Tepco, l’opérateur du site, qui ignorait toujours plusieurs heures plus tard l’origine de ce nouvel incident.

Cette vapeur a été aperçue à 8h20 locales (jeudi à 1h20 heure de Paris), apparemment en provenance d’une piscine de stockage de matériel au 5e et dernier niveau du bâtiment du réacteur numéro 3, a précisé Tokyo Electric Power, sans plus de détails. Le dégagement a été repéré via une caméra par du personnel d’une entreprise tierce. Les instruments de mesure de radioactivité alentour n’ont pas montré de changement significatif.

« Ni la température du réacteur, ni les mesures des systèmes de contrôle de radioactivité ne se sont élevées. Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une situation d’urgence, mais nous continuons d’enquêter », a précisé le porte-parole. « Nous avons l’intention d’effectuer des mesures de radioactivité au-dessus du bâtiment du réacteur ainsi que des prélèvements de poussière à proximité », a ajouté Tepco dans un deuxième courriel.

Le réacteur 3 de la centrale est l’un des plus endommagé

Le refroidissement du réacteur et de la piscine attenante de désactivation du combustible usé se poursuit normalement, assure la compagnie. Le réacteur 3 est un des trois de la centrale (sur six) dans lesquels le combustible nucléaire a fondu après le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars 2011. C’est sans doute le plus endommagé de l’ensemble, car il a aussi subi une explosion d’hydrogène qui a soufflé le toit du bâtiment mi-mars 2011, laissant une partie des installations à l’air et des monceaux de détritus au-dessus. Il règne en outre à proximité de ce réacteur, qui fonctionnait au MOX (mélange d’oxydes d’uranium et plutonium), un très haut niveau de radioactivité qui ne facilite pas les interventions.

L’incident encore inexpliqué de jeudi rappelle une fois de plus que la situation reste instable dans cette centrale en péril, même si elle est considérée comme étant sous contrôle depuis décembre 2011, lorsque les autorités ont décrété que les six réacteurs étaient en état dit « d’arrêt à froid ».

Depuis, quelque 3 000 travailleurs continuent chaque jour de préparer le démantèlement, un chantier de 40 ans, tout en se démenant face aux multiples avaries qui se déclenchent presque quotidiennement, tant est vulnérable le site qui continue de dégager des éléments radioactifs sous plusieurs formes.

Tepco et les entreprises impliquées dans cette crise font notamment face à de très gros problèmes d’eau contaminée, d’une part celle issue de l’arrosage continu qu’il faut stocker dans des citernes et décontaminer, et d’autre part celle qui s’est accumulée en sous-sol et est soupçonnée de s’écouler dans l’océan Pacifique voisin.

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