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Actualités sociales en Algérie

1er février 2015, 18:30

Tension vive, hier matin, devant le portail de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Plusieurs centaines d’enseignants, d’étudiants, d’agents et de techniciens des facultés ont tenté d’organiser une marche pour revendiquer le rétablissement du fonctionnement normal de l’institution universitaire, après plus de trois mois de paralysie induite par une grève des étudiants exclus.

Mais sans compter sur les exclus qui ont bloqué tôt le matin le portail à l’aide de grilles métalliques arrachées d’un canal de drainage des eaux pluviales, de chaises cassées et autres planches en bois. Au nombre de 800, ces derniers exigent tout simplement leur réintégration à la fac. Rien que cela. Pour rappel, l’administration rectorale a exclu cette année près de 2000 étudiants pour « insuffisance pédagogique », parmi lesquels 1200 ont été repêchés.

Les restants tentent vainement d’être réintégrés par le moyen d’un mouvement de protestation qui bloque l’université. Sur 1200 exclus, l’administration n’a reçu que 141 recours qui ont été déposés et qui attendent leur traitement. Réintégrer l’ensemble des étudiants exclus est une chose inconcevable pour le recteur de l’université qui a, néanmoins, repris à ce jour une vingtaine d’étudiants ayant déposé des recours et proposé en parallèle la réinscription des autres étudiants, éligibles, dans d’autres universités à travers les wilayas limitrophes. La solution ne convient pas aux exclus qui campent sur leur position.

Hier matin, ils étaient un peu plus d’une centaine de grévistes à se dresser sur le pas du portail principal de l’université pour empêcher la marche des enseignants et des étudiants qui se sont joints à eux et qui sont sortis pour appeler à la reprise des cours. Arrivée devant le portail, la procession de marcheurs s’est fait stopper net par les exclus, le moins qu’on puisse dire, surexcités. Le face-à-face, qui a duré plus d’une heure sous une pluie battante, a été marqué par des bousculades et des heurts qui ont failli tourner au pugilat entre les organisateurs de la marche et les exclus.

Dans un communiqué rendu public après une assemblée générale qui a regroupé des enseignants et des ATS, ceux-ci dénoncent « la violence et le blocage de l’université par les représentants d’étudiants exclus, qui portent atteinte aux droits légitimes de toutes les composantes de l’université (enseignants, travailleurs ATS et étudiants) ». Ils estiment, en outre, que ce blocage n’est plus justifié, puisque des « solutions honorables », selon eux, ont été trouvées pour les étudiants ayant déposé des recours (141 étudiants seulement ont déposé des recours, ndlr). Ils demandent, à cet effet, le maintien et le respect de la réglementation en vigueur tout en appelant à la reprise du travail et des cours.

En milieu d’après-midi, les enseignants, les ATS et les étudiants, qui se sont joints à eux, ont réussi à se rencontrer devant le siège de la wilaya de Béjaïa, où une délégation se préparait à être reçue par le wali, avant de prévenir contre les retombées néfastes de ce blocage à court terme sur le cursus pédagogique des étudiants. A noter, qu’en même temps, un groupe d’étudiants exclus a été reçu par un représentant du ministère de l’Enseignement supérieur à Alger.

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