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Révoltes en Côte d’Ivoire de 1999-2001

23 octobre 2010, 22:43, par Jean

Election presidentielle en Côte d’Ivoire
Que faire au soir des élections, comment déboulonner la dictature ?
Apres cinq années de reports successifs, (6 fois en 5 ans) Laurent Gbagbo, le nouveau dictateur au pouvoir en Côte d’Ivoire depuis 2000, a fini par accepter sous la pression de la rue et du fait de l’influence de la communauté internationale, d’organiser une mascarade d’élection prévue pour le 31 octobre 2010.
En profitant de la lutte du peuple travailleur, des pauvres et de l’ensemble de la jeunesse pour se hisser au pouvoir en 2000, Laurent Gbagbo, qui se disait alors socialiste, avant de se déclarer l’ami de Chirac, avait défendu bec et ongles que le multipartisme était la panacée, et que son élection à la présidence de la république apporterait aux Ivoiriens le développement économique et la prospérité.
Résultat, en dix ans de pouvoir, il a fait de la Côte d’Ivoire, un pays économiquement en déconfiture sur tous les plans : 85% des usines que comptait le pays ont fermé depuis sa prise du pouvoir.
Dès qu’il a comploté pour lancer sa théorie de l’ivoirité, prenant ainsi la suite des propositions xénophobes de Bédié qui avait été viré par les masses, afin d’écarter l’un de ses concurrents aux élections présidentielles de 2000, les trois quart des expatriés qui vivaient dans le pays ont été contraints de prendre la poudre d’escampette pour défendre leurs vies.
Aujourd’hui, 80% des jeunes diplômés qui sortent de l’école (si on peut encore l’appeler ainsi, tant le système éducatif est en déconfiture,) sont au chômage. Le système de santé est en état de délabrement avance. Les hôpitaux, pour ce qu’il en reste encore, ne profitent qu’aux gros bonnets ou a ceux de la classe moyenne qui ont “les bras longs” pour décroche une prise en charge.
Pour les travailleurs et les pauvres d’Abobo, de Yopougon et du fin fond des villages de Côte d’Ivoire, les hôpitaux sont devenus des mouroirs. Le nombre des enfants qui meurent a la naissance pour faute de soins ne fait qu’augmenter au fil des années. Il faut 400.000 Francs CFA pour accoucher sous césarienne. Combien d’habitants de yopougon yaosei ou de d’attiekoub derrière rai peuvent se le payer ?

Longtemps considéré comme la locomotive économique des pays francophone en Afrique de l’ouest, le pays régresse irrémédiablement vers le niveau de la Guinée de Sekou Toure des années 70-80. Les Ivoiriens qui ne sortaient du pays que pour aller étudier en Europe ou au Etats-Unis, se trouvent aujourd’hui en grand nombre immigrant dans les pays voisins comme le Mali, le Burkina-Faso, le Ghana ou le Togo etc…
Alors que les nouveaux milliardaires issus du pouvoir Gbagboiste, (il a produit une quarantaine en dix ans), vivent a Angre, a la Riviera ou au Deux plateaux, dans des villas qui sortent de terre comme des champignons, et dont on trouve rarement l’équivalent en Europe, un pan entier de la population vie dans des maisons de bois, comme par exemple a Ajoufoue, a Porboue derrière wofe, a Adjame pailet ou a Mossikro ect…
Alors que les nouveaux riches, amis de Gbagbo, (ils viennent de lui faire un cadeau de 500 millions pour sa campagne) se pavanent dans des voitures de luxe ultra moderne, pendant ce temps, pour vaquer à leurs occupations, de plus en plus de travailleurs et de pauvres doivent marcher d’Adjame a Trechiville ou d’Adjame à Abobo ou yopougon.
Quant “les grotos”, “les en haut de en haut” n’hésitent pas à gaspiller de l’eau pour arroser leurs jardins, les femmes d’Attiekoube derrière rai et ceux des petits villages sont obliges de faire des kilomètres à pied pour aller puiser de l’eau insalubre dans les marigots. Les denrées alimentaires sont devenues intouchables pour les petits revenus et se déplacer d’un point à l’autre devient un parcours du combattant à cause de l’impraticabilité des routes.
En son temps, Houphouet Boigny avait créé la caisse de stabilisation pour gérer les revenus du café et du cacao, même si les trois quarts de ce pactole lui servaient à entretenir les copains et les coquins, et à alimenter ses comptes en banque à l’étranger, le reste de cet argent servait au moins à développer l’agriculture. Aujourd’hui, bien malin serait celui qui pourrait affirmer avec certitude où Gbagbo et ses acolytes mettent la totalité des revenus du pétrole de la Côte d’Ivoire. Alors que le budget de souveraineté du président de la république était abusivement fixé à 15 milliards, Laurent Gbagbo l’a fait porter à 75 milliards pour son profit personnel. Pendant ce temps, dans la population, les trois quarts des petites gens n’arrivent même pas à se faire un repas par jour.
En dix ans de pouvoir, Laurent Gbagbo, l’auteur de “Pour une alternative démocratique pour la Côte d’Ivoire”, a fait de la dictature un modèle de gouvernement. Les journalistes sont jetés en prison sans procès, et des opposants politique qui ont le malheur d’être moins connus croupissent à la MACA en ce moment même. La théorie de l’ivoirité qui est à l’origine de la guerre civile et qui a provoqué les massacres et les fosses communes de yopougon et d’Abobo, sont le fait de sa politique et des actions ignobles des escadrons de la mort à sa solde.
En dictateur convaincu de l’efficacité de la magouille et du bourrages des urnes, Laurent Gbagbo dont la politique est déjà condamnée (avant même qu’il n’accepte la tenue des élections), par prés de 90% du peuple de Côte d’Ivoire, se pavane dans toutes les radios et les télévisions d’Etat, pour clamer qu’il est “100 pour 100 candidat” et qu’il gagnera ces élections.
En fait, le peuple travailleur de Côte d’Ivoire, la population pauvre et la jeunesse qui ont fait tomber trois dictateurs en espace de 10 ans, n’acceptera pas son passage en force. Parce qu’ils savent que s’il arrive à se maintenir ; les attaques contre les travailleur, les attaques contre les gens les plus pauvres, les licenciements abusifs, les détournements de derniers public, les raquettage des transporteurs de woroworo et de leur passages, les renconnements de la population pauvre par une police corrompu, l’ivoirité, l’ethnisme, le régionalisme, la guerre civile, les prodromes, et les fosse communes ne serons pas derrière nous, ils seront devant nous.
Le pouvoir de Laurent Gbagbo étant un pouvoir dictatorial aujourd’hui avéré, que doivent faire le peuple travailleur, les pauvres et l’ensemble de la jeunesse au cas ou il foutrait la merde ou s’autoproclamerait Président de la république au soir des élections ?
Ils doivent descendre massivement dans la rue pour créer le rapport de force nécessaire au renversement de sa dictature, tout en prenant les dispositions pour éviter la prise du pouvoir par un autre Gbagbo, ou un quelconque opportuniste qui se présentera comme le “sauveur” des ivoiriens. Il faut qu’émergent pendant la lutte, et au soir des élections, des cadres de la lutte ouvrière, capable de déboulonner la dictature et de faire en sorte que les travailleurs et les pauvres de Côte d’Ivoire, (sans distinction ethnique, religieuse ou de nationalités), prennent le pouvoir, pour designer la, ou les personnes auxquelles ils ont le plus confiance pour dirige le pays. Ces personnes doivent être immédiatement révocables dès qu’ils montreront la moindre velléité de tromper les intérêts de la population pauvre de Côte d’Ivoire.

DES COMMUNISTES INTERNATIONALISTES IVOIRIENS
MILITANT EN EUROPE

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