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Luttes de classe en Grèce

7 décembre 2014, 17:48

Émeutes en Grèce : nuit de violences à Athènes et Thessalonique

Plus de 200 personnes ont été interpellées, samedi 6 décembre à Athènes, en marge d’une manifestation à la mémoire d’un adolescent tué par un policier en 2008 et en solidarité avec un détenu en grève de la faim. Le rassemblement, qui s’est tenu dans le centre de la capitale grecque, a dégénéré dans la soirée alors que les participants arrivaient à proximité du Parlement.

Le rassemblement, qui s’est tenu dans le centre de la capitale grecque, a dégénéré dans la soirée alors que les participants arrivaient à proximité du Parlement. Des affrontement ont eu lieu entre des groupes de protestataires et les forces de l’ordre. Des vitres d’arrêts de bus et de quelques magasins ont été brisées. Dans les rues adjacentes, des manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Les policiers ont quant à eux fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Le cortège, de 5 000 personnes selon la police, 10 000 selon les organisateurs, s’est ensuite divisé en plusieurs blocs, l’un prenant notamment la direction du quartier d’Exarchia, secteur contestataire de la capitale où les échauffourées se sont concentrées durant quelques heures.

« De Ferguson à Athènes, pas de justice »

Des violences ont également eu lieu à Thessalonique, où 6 000 manifestants ont défilé dans l’après-midi, mais aussi dans quatre autre villes du pays et en Crète.

Les forces de l’ordre étaient en alerte pour cette journée de commémoration de la mort d’Alexis Grigoropoulos. Ce drame avait entraîné des émeutes urbaines sans précédent en Grèce pendant tout le mois de décembre 2008. En 2010, l’officier a été condamné à la prison à vie.

La tension était renforcée cette année par la mobilisation en soutien à Nikos Romanos, 21 ans, un détenu anarchiste condamné pour braquage. Ce dernier a entamé une grève de la faim il y a 27 jours pour revendiquer son droit d’étudier hors de prison, qu’une mesure de sécurité exceptionnelle empêche. Le jeune homme était un ami d’Alexis Grigoropoulos. Il était à ses côtés lors de sa mort.

Une première manifestation avait rassemblé dans le calme 4 000 personnes à Athènes samedi après-midi sous des banderoles proclamant « la flamme de décembre n’est pas éteinte », « lutte contre la politique antisociale et la répression », « victoire pour la lutte de Nikos Romanos », « d’Athènes à Ferguson, pas de justice, pas de paix ».

La mobilisation en faveur de Nikos Romanos a déjà donné lieu à plusieurs manifestations cette semaine en Grèce, notamment à Athènes où des bâtiments ont été occupés et où des heurts avec la police se sont produits mardi soir.

Des collectifs de la mouvance anarchiste avaient appelé à manifester dimanche en fin d’après-midi aux côtés des syndicats, mobilisés contre le vote du budget prévu dans la soirée. Le Premier ministre Antonis Samaras doit rencontrer lundi les parents du jeune gréviste de la faim.

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