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Catastrophe nucléaire au Japon : capitalistes et gouvernement japonais ont une grave responsabilité dans ce qui est un véritable crime contre l’humanité

21 mars 2011, 20:56, par alain

Aurait-on pu éviter l’accident de Fukushima ? Aujourd’hui, le Tsunami reste le responsable officiel de la catastrophe nucléaire japonaise. Mais depuis quelques jours, alors que la situation sur place n’est toujours pas résolue, l’examen des responsabilités révèle des failles dans les systèmes de sécurité des différents acteurs du nucléaire...
Tepco, le spécialiste des scandales

Tepco surtout, l’exploitant japonais de la centrale, est sur la sellette. Ce lundi, des informations ont révélé que quelques jours avant le drame, l’opérateur avait remis un document aux autorités dans lequel il reconnaissait avoir faussé les données des registres de contrôle. D’après ce document en date du 2 mars, soit neuf jours avant le séisme, Tepco n’a pas procédé à des inspections normalement prévues. Des équipements essentiels comme des groupes électrogènes, des pompes et d’autres parties des systèmes de refroidissement n’ont pas été examinés comme ils auraient dû l’être. Si, selon l’agence de sûreté nucléaire japonaise, le lien entre les accidents et ces manquements n’est pas établi, cela ne fait que renforcer la pression sur la compagnie d’électricité tokyoïte, déjà habituée aux controverses.

De fait, l’EDF japonais n’en est pas à son premier scandale. A plusieurs reprises, l’électricien a été épinglé pour avoir dissimulé ou sous-estimé des incidents antérieurs. En 2002 notamment, Tepco doit stopper temporairement ses 17 réacteurs nucléaires à eau bouillante (BWR), pour avoir maquillé une trentaine de rapports d’inspection faisant état de fissures ou de corrosion sur les enveloppes entourant les réacteurs. Parmi ceux-ci figuraient déjà ceux de Fukushima... Plusieurs réacteurs sont alors fermés et la direction contrainte de démissionner. Entre 2006 et 2007, plusieurs autres falsifications sont encore révélées, jetant à nouveau trouble sur les pratiques de l’exploitant.

Aujourd’hui, Tepco est aussi critiqué pour sa gestion calamiteuse de la crise. Certains reprochent au groupe d’avoir attendu 24h pour asperger ses réacteurs d’eau de mer. Les retards pris dans l’annonce des incidents à répétition, les communiqués incompréhensibles et les multiples questions restées sans réponse ont même fini par faire réagir le gouvernement nippon. Quant au PDG du géant nucléaire, il a disparu de la circulation, laissant s’exprimer son bras droit. A aucun moment, il n’a daigné se rendre sur place, à la centrale de Fukushima.

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