Il est bel et bien révolu, le temps où la République turque affichait de fringants taux de croissance à la chinoise (jusqu’à 9 % en 2010) jalousés par ses voisins européens. Aujourd’hui, le pays peine à dépasser la barre des 3 % et accuse une inquiétante hausse de son taux de chômage (environ 11 %) et du niveau d’inflation. Un sérieux revers pour "le miracle turc".
"La Turquie traverse une période très difficile, elle a perdu sa boussole, ses ancrages économiques".
Dans ce climat économique, les grands objectifs affichés par Erdogan pour 2023 et le centenaire de la République semblent hors d’atteinte. "Il voulait hisser la Turquie parmi les dix principales puissances économiques mondiales, rappelle Sinan Ülgen. Résultat : le pays recule actuellement au classement (18e place, NDLR)." Renvoyés également aux calendes grecques, le pari des 25 000 dollars de revenu annuel par habitant ou le PIB national à 2 000 milliards. Des revers qui laissent à penser que "la voie vers un plus grand bien-être pour tous", tracée par le leader turc, semble donc plus tortueuse que prévu.
Luttes de classes en Turquie
Il est bel et bien révolu, le temps où la République turque affichait de fringants taux de croissance à la chinoise (jusqu’à 9 % en 2010) jalousés par ses voisins européens. Aujourd’hui, le pays peine à dépasser la barre des 3 % et accuse une inquiétante hausse de son taux de chômage (environ 11 %) et du niveau d’inflation. Un sérieux revers pour "le miracle turc".
"La Turquie traverse une période très difficile, elle a perdu sa boussole, ses ancrages économiques".
Dans ce climat économique, les grands objectifs affichés par Erdogan pour 2023 et le centenaire de la République semblent hors d’atteinte. "Il voulait hisser la Turquie parmi les dix principales puissances économiques mondiales, rappelle Sinan Ülgen. Résultat : le pays recule actuellement au classement (18e place, NDLR)." Renvoyés également aux calendes grecques, le pari des 25 000 dollars de revenu annuel par habitant ou le PIB national à 2 000 milliards. Des revers qui laissent à penser que "la voie vers un plus grand bien-être pour tous", tracée par le leader turc, semble donc plus tortueuse que prévu.