Boris Cyrulnik écrit dans « Sauve-toi, la vie t’appelle » :
« J’ai longtemps cru que j’avais à peu près surmonté le fracas de la guerre, le chaos de mes premières années grâce à une sorte de résistance mentale et surtout grâce au silence qui m’avait sauvé la vie… Je croyais naïvement que le fracas de la guerre suffisait à définir le traumatisme. Je me demande aujourd’hui si le fait d’avoir été contraint à me taire quand la paix est revenue n’a pas été une déchirure plus grave. .. Quand une perte précoce survient lors d’une période sensible du développement et que le milieu ne propose aucun substitut affectif, l’enfant se retrouve dans une situation d’isolement sensoriel où rien n’est stimulé, ni son cerveau, ni sa mémoire, ni son histoire. Et si l’isolement dure trop longtemps, le cerveau s’assèche, la mémoire s’éteint, la personnalité ne peut plus se développer. »
Le traumatisme du non-dit, du refoulé :
Boris Cyrulnik écrit dans « Sauve-toi, la vie t’appelle » :
« J’ai longtemps cru que j’avais à peu près surmonté le fracas de la guerre, le chaos de mes premières années grâce à une sorte de résistance mentale et surtout grâce au silence qui m’avait sauvé la vie… Je croyais naïvement que le fracas de la guerre suffisait à définir le traumatisme. Je me demande aujourd’hui si le fait d’avoir été contraint à me taire quand la paix est revenue n’a pas été une déchirure plus grave. .. Quand une perte précoce survient lors d’une période sensible du développement et que le milieu ne propose aucun substitut affectif, l’enfant se retrouve dans une situation d’isolement sensoriel où rien n’est stimulé, ni son cerveau, ni sa mémoire, ni son histoire. Et si l’isolement dure trop longtemps, le cerveau s’assèche, la mémoire s’éteint, la personnalité ne peut plus se développer. »