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Egypte : multiplication des grèves ouvrières dans la foulée des manifestations contre Moubarak. La classe ouvrière donne un tour nouveau à la lutte. La première grève de six mille travailleurs du canal de Suez a notamment commencé... et tous les secteurs sont concernés : Textile, Tourisme, Santé, Employés, Ouvriers agricoles, Aéroport du Caire, Télécommunications, journalistes, etc... Le prolétariat est en marche. Nul ne peut dire jusqu’où il va aller.... WORKING CLASS IS SHAKING THE EGYPT AND ... THE WORLD...

10 February 2011, 16:13, by Mohamed

Une vague de grèves dans diverses branches de l’économie et de l’administration d’Egypte fragilise un peu plus la situation du régime du président Hosni Moubarak, déjà en butte, depuis 17 jours, à un vaste soulèvement populaire.

Des milliers de travailleurs, notamment dans l’industrie textile, la métallurgie et le secteur des télécommunications, participent à des arrêts de travail, à des sit-in ou à des défilés de rue pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail.

Quelque 3.000 travailleurs de sociétés travaillant pour l’Autorité du canal de Suez sont en grève, bien que ce mouvement n’affecte pas le fonctionnement de la voie d’eau, qui rapporte au pays près de cinq milliards de dollars par an.

Mercredi, des centaines de fonctionnaires et universitaires ont organisé des manifestations à l’appui de revendications salariales. A Suez, au Caire et à Ismaïlia, des milliers d’ouvriers se sont également mis en grève.

L’agitation touche aussi, selon le quotidien Al Ahram, les secteurs de l’alimentation, de l’électricité et du pétrole, notamment à Alexandrie. A l’aéroport du Caire, 150 travailleurs intérimaires ont manifesté pour obtenir un statut permanent.

Dans le Sud, notamment à Assiout et Sohag, des sit-in ont été organisés dans plusieurs entreprises publiques et privées, y compris pharmaceutiques, rapporte la chaîne de télévision panarabe Al Djazira.

Au 16e jour des manifestations organisées pour réclamer le départ du président égyptien Hosni Moubarak, mercredi, des milliers de travailleurs partout au pays ont ajouté une nouvelle dimension au soulèvement populaire en déclenchant des grèves. Le mouvement se poursuit jeudi.

De nombreux secteurs ont été touchés par ces arrêts de travail. Ainsi, des centaines d’employés des chemins de fer, des transports publics, de l’entreprise nationale d’électricité, des techniciens du canal de Suez ainsi que le personnel d’au moins un hôpital et de certains musées ont décrété la grève.

Le débrayage s’est également étendu à plusieurs usines, notamment de textile, d’acier et de boissons. Selon le réseau Al-Jazira, environ 20 000 travailleurs d’usine ne sont pas entrés au travail.

À l’instar des manifestants, des grévistes réclamaient eux aussi le départ du raïs égyptien, mais ils n’avaient pas tous des demandes politiques, rapporte le site web de la chaîne qatarie. Une constante cependant, ils revendiquaient de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.

Les travailleurs ont décidé de faire la grève « quand ils ont su combien de milliards vaut la famille Moubarak », a affirmé Kamal Abbas, un dirigeant syndical.

La colère des Égyptiens s’est en effet accrue après la diffusion de reportages affirmant que la famille Moubarak avait amassé des milliards de dollars alors qu’environ 40 % des 80 millions d’habitants du pays vivent avec moins de 2 $ par jour, selon la Banque mondiale. La valeur exacte de la fortune de la famille Moubarak est inconnue.

En lançant un appel aux grèves, les travailleurs ont défié le vice-président Omar Souleimane, qui a affirmé que les appels à la désobéissance civile étaient « très dangereux pour la société » et qu’ils ne pouvaient être tolérés.

Ses avertissements sur l’éventualité d’un « coup d’État », lancés mardi, ont donné aux manifestants l’impression qu’il menaçait d’imposer la loi martiale. Loin de battre en retraite, ils ont plutôt promis d’être encore plus nombreux vendredi dans divers quartiers du Caire

Déjà, mercredi, le mouvement de protestation, qui, dans la capitale, se concentre depuis deux semaines à la place Tahrir, s’est étendu aux édifices du parlement, du cabinet et du ministère de la Santé.

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