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Bilan et leçons du mouvement des retraites de 2010

8 juillet 2013, 22:04, par Max

En politique et en particulier celle pour la classe ouvrière, tout ce qui n’est pas clair, va contre les intérêts des exploités.

"Dans les dernières assemblées, les cheminots ont exprimé leur déception et leur écoeurement face à la politique des directions syndicales qui se sont moquées des avis exprimés et maintes fois votés en assemblée générale, au travers de motions multiples, demandant le retrait de la réforme contre les régimes spéciaux. Beaucoup de grévistes ont tenu à dire qu’ils ne s’étaient pas mis en grève pour obtenir un calendrier, celui des pompiers leur aurait coûté moins cher.

Parmi les grévistes mécontents, nombreux ont aussi été les militants syndicaux, en particulier ceux de la CGT, qui se sont senti trahis par l’acceptation du fameux calendrier proposé par le gouvernement et la SNCF, et accepté par tous les responsables syndicaux. Avec le calendrier, leurs dirigeants acceptaient que les négociations se fassent dans le cadre imposé par le gouvernement à savoir l’acceptation des 40 annuités, des décotes, de l’indexation des pensions sur les prix et non plus sur les salaires, etc. Et même si des mesures limitant quelque peu l’impact des décotes et du nouveau mode de calcul des pensions peuvent être discutées, celles-ci sanctionneront d’importants reculs qu’auront à subir les cheminots, en particulier les récents embauchés et ceux qui le seront dans l’avenir. Cela, bien des grévistes l’avaient par avance et largement dénoncé. Et parce que les dirigeants syndicaux n’en ont pas tenu compte, des adhérents et militants de la CGT se sentent aujourd’hui trahis.

Dans aucune assemblée, même si la reprise du travail s’est faite avec parfois une courte majorité et en traînant les pieds, les grévistes n’ont trouvé la force d’outrepasser le mur syndical auquel ils se heurtaient. Y avait-il avec cette grève la possibilité de faire vraiment reculer le gouvernement ? La question reste ouverte. Non pas à cause d’un manque de volonté et de combativité des grévistes mais parce que le mouvement n’a pas été au bout de ses possibilités, arrêté dans sa phase encore ascendante, au lendemain même de la manifestation où les grévistes des transports et de l’énergie avaient rejoint ceux de la fonction publique. Ce jour-là, le 20 novembre, les cheminots étaient encore presque partout installés dans la grève et avaient conscience que, tant qu’ils ne reprendraient pas le travail, ils pourraient encore faire reculer le gouvernement."

extrait de l’article n°2052 du 30 novembre 2007de Lutte Ouvrière, groupe politique se revendiquant révolutionnaire communiste.

Quand ces militants nous disent que les bureaucrates n’ont pas écouter la base et que c’est pour cela que les syndiqués sont écoeurés, il y a plusieurs mensonges : cette organisation tentent de nous faire croire que les travailleurs doivent se faire entendre des centrales
— > faux , les trotskystes savent que les centrales sont les pires ennemis des travailleurs surtout quand ceux ci commencent à lutter vraiment ensemble.

Les travailleurs doivent se syndiquer et respecter l’ordre syndical pendant les grèves
— > Faux , Lutte Ouvrière a passer son temps à expliquer dans les années 70/80 que la classe ouvrière doit s’auto organiser en comités de grève.

Il faut tenir compte du moral des travailleurs et laisser les bureaucrates contrôler les syndicats tant que la pression n’est pas suffisante.
— >Faux , et l’exemple de novembre 2007 le montre bien ; si les travailleurs commencent rapidement à se mettre en mouvement, les centrales casseront aussi rapidement celui ci si aucune struture autonome des travailleurs n’a été crée.

L’idée même de comité de grève est rendue confuse et même dénaturée aujourd hui parmi les militants d’entreprise de l’extrème gauche car il faudrait soi disant attendre le moment (pour en parler ou le faire)....tellement attendre qu’ à chaque bataille (ou préparation) c’est la formule de l’intersyndicale qui est choisie ou proposée par les militants de lutte ouvrière, NPA, POI et PC biensûr.
C’est la formule de la défaite car ces centrales ne sont d’accord sur rien à part négocier au nom des travailleurs avec le gouvernement pour récupérer des contreparties financières, sociales ou politiques.

LO dit : "Y avait-il avec cette grève la possibilité de faire vraiment reculer le gouvernement ? La question reste ouverte."
La méthode proposée qui consiste à suivre ou critiquer au mieux les centrales, nous donnent la réponse depuis au moins 30ans, c’est à dire depuis les dernières grèves ou une forme d’auto-organisation des travailleurs a réellement été expérimentée :
— >défaite après défaite les travailleurs sépuisent et les jeunes sont atomisées, n’ayant aucune raison de penser à la lutte de classe.

Pourtant elle est là et menée par un patronnat et une bourgeoisie qui veut nous mettre KO avec des licenciements rythmés par vague.
La solution consiste à renouer avec les méthodes de lutte "ancestrales" ou révolutionnaires —> celle des comités de grèves ou ce sont les grèvistes non syndiqués qui élisent leur représentant en priorité !

Des structures nouvelles donc, émergent de la masse des travailleurs qui ne sont plus organisées et dirigées par eux mêmes.

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