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Comment va la crise fin juin 2010 ? Très bien, merci !

2 juillet 2010, 08:35, par dans la presse

Introduction

La période est au paradoxe : aux USA la reprise se découvre partout sauf dans les statistiques : la croissance de la dette fédérale, la dégradation du bilan de la FED, l’insolvabilité du pays sont moins préoccupantes que les déficits publics de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal. Les bourses saluent d’un seul mouvement le sauvetage de la monnaie unique au prix de 750 Milliards d’Euros sans se rendre compte que les capacités de mobilisation financière de la BCE ont été fortement éprouvées et que la crise des finances publiques n’est pas finie. Un peu partout, la dépression a été conjurée par des dépenses publiques considérable, il est donc normal que la crise se métamorphose en crise des dettes souveraines.

D’où cette question : que se passerait-il demain si la crise de la dette franchissait l’Atlantique.

La dette souveraine des USA paraît au-dessus de tout soupçon…comme hier l’ensemble du système financier américain. Et pourtant les prémisses d’un retournement de situation sont présents aux USA. La croissance artificielle du PIB des trois derniers trimestres se fait avec un déficit public croissant. Les marchés qui ont toujours raison jusqu’à ce qu’ils se trompent ne paraissent pas tenir compte de cette marche à rebours du déficit fédéral et de la croissance. Si rien ne change, cette marche inversée peut conduire à la rupture de charge : une crise de la dette souveraine.

Les marchés ont une vertu cardinale, l’espérance ; ils ont une croyance, l’économie américaine rebondira ; ils ont une foi, la dette souveraine des USA est qualité immaculée. Le mimétisme des marchés confère à ces trois idée la force d’une évidence intangible. Ainsi les marchés sont-ils devenus aveugles au fait que les déficits budgétaires ne sont pas revus à la baisse en 2011. Le budget 2011 sera proche de celui de 2010. L’anticipation est claire : la maîtrise de la croissance est incertaine, le déficit budgétaire devra encore (et pour combien de temps) remorquer l’économie, la dette financière est donc hors de tout contrôle : il faut la laisser filer.

Marchés aveugles pratiquant la vertu théologale de l’espérance et des fausses croyances. Croyances rassurantes parce que partagée ; tous les ingrédients sont réunis pour un retournement brusqué : les croyances collectives des marchés n’ont-elles pas la fâcheuse tendance à se métamorphoser ponctuellement en panique. La dette souveraine américaine est donc exposée aux circonstances contraires : aléas de l’économie, taux d’intérêt, catastrophes naturelles…

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