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Einstein et la discontinuité naturelle

13 juin 2011, 14:05, par Bertrand ducharme

Il est vrai que dans le monde physique réel, une onde continue cela n’existe pas. Prenons comme exemple une vague sur la mer. Elle semble continue à notre échelle, mais lorsqu’on l’examine à une échelle plus fine, on la voit constituée de molécules d’eau qui sont à une certaine distance les unes des autres et qui interagissent entre elles dans toutes les directions. L’onde continue est une représentation mathématique abstraite et, à un certain point, déformée de la réalité. Elle permet cependant de tenir compte exactement du comportement statistique général du phénomène. Il faut noter par contre que chaque déplacement des molécules d’eau peut être décrit dans la physique classique comme étant continu et déterministe malgré la nature discontinue du milieu en vibration.

Il faut donc distinguer deux choses : discontinuité du milieu et discontinuité du mouvement. En physique quantique, la majorité des physiciens qui donnent une interprétation des formules mathématiques obtenues expérimentalement prétend que les sauts quantiques sont causés par la discontinuité du mouvement et la nature fondamentalement probabiliste du monde physique. Si Einstein, Shrödinger et d’autres s’opposaient ouvertement à cette interprétation, de nombreux autres physiciens refusent tout simplement d’interpréter les équations et ne font que les appliquer et calculer sans se prononcer sur la nature physique des objets et des phénomènes au-delà des résultats mathématiques obtenus.

Comme je l’ai indiqué dans un autre de mes commentaires, il est possible de générer des sauts soudains d’un état à un autre sans recourir à la discontinuité du mouvement. J’ai donné l’exemple du changement soudain de l’onde stationnaire générée par des fentes d’interférence qui s’effectue en changeant la fréquence de l’onde incidente. C’est un exemple où le mystère des sauts d’état s’évanouit et disparait. Quand on sait que le monde quantique est un monde peuplé d’ondes, de fréquences de résonance, d’interférence et d’intrication, il me semble qu’un tel exemple devrait inciter à se creuser davantage les méninges au lieu de bêtement resté interloqué et obnibulé par le mystère des sauts quantiques comme le font beaucoup d’admirateurs de l’interprétation probabiliste fondamentale (ontologique) de la physique quantique.

La physique moderne en est arrivée à une étape où des formules mathématiques mal interprétées en arrivent à rendre la réalité de plus en plus nébuleuse et contradictoire : l’action à distance niant selon certains le déterminisme local ou la causalité physique elle-même ; le vide surpeuplé de particules virtuelles et dont l’énergie théorique calculée est en contradiction avec l’énergie noire de l’astro-physique ; la déduction de l’existence de 96% des composantes de l’univers sous une forme de matière noire et d’énergie noire inconnues ; etc. Vraiment, la prétention du modèle standard d’être une théorie ayant une précision inégalée dans le domaine de l’infiniment petit me semble déplacée et ridicule face à ce constat. Elle me fait penser à la prétention de la fin du 19ème siècle à l’effet que tout est découvert et expliqué en physique, sauf deux petites exceptions.

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